samedi 7 novembre 2009

LA FIN PROGRAMMEE DE LA DEMOCRATIE DANS LES PAYS DU NORD ET ETOUFFEE DANS LES PAYS DU SUD.

"Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial." David Rockefeller


Nous vivons depuis quelques années un changement radical du type de régime politique dans les pays occidentaux, avec l'avènement d'un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers. Voici les raisons pour lesquelles nous ne sommes déjà plus tout à fait en démocratie.


A- Le pouvoir a changé de mains

Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales opaques tels que les banques centrales, la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, l’Organisation Mondial du Commerce, l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique. Or les dirigeants de ces institutions ne sont pas élus, malgré l’impact de leurs décisions sur la vie des populations.

Dans la majorité des pays africains, nous assistons impuissants à une montée en flèche des coups d’états constitutionnels, à des mutilations des constitutions, à des holds- up électoraux, au retour de la monarchie au nez et à la barbe de ces pays soient disant démocratiques, qui se limitent à des communiqués rythmés assaisonnés de sanctions économiques, diplomatiques, et que sais-je encore ! Cela doit nous amener à s’interroger sur les réels visages et intentions de ces pays occidentaux qui saignent à blanc et sapent tout effort de démocratisation de nos pays.
Le constat saisissant est le suivant, le pouvoir de ces organisations s'exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale. Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.
A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie.


B- L'illusion démocratique

La démocratie a déjà cessé d’être une réalité.
Une suspension proclamée de la démocratie n'aurait pas manqué de provoquer une révolution. C'est pourquoi il a été décidé de maintenir une démocratie de façade, et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres.
Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel.
Et c'est bien parce qu'il n'y a plus rien à décider que les programmes politiques de "droite" et de "gauche" en sont venus à tant se ressembler dans tous les pays occidentaux.
Pour résumer, nous n'avons pas le choix du plat mais nous avons le choix de la sauce. Le plat s'appelle "nouvel esclavage", avec sauce de droite pimentée ou sauce de gauche aigre-douce.
Les responsables des organisations qui exercent le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n'est pas informé de leurs décisions. La marge d'action des états est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés.


C- Stratégies et objectifs pour le contrôle du monde

Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Il se connaissent, se rencontrent, partagent les mêmes vues et les mêmes intérêts.
Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur.

Il est dès lors naturel qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir:

 Affaiblissement des états et du pouvoir politique. Déréglementation. Privatisation des services publics.

 Désengagement total des états de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées.

 Endettement des états au moyen de la corruption, des travaux publics inutiles, des subventions données aux entreprises sans contrepartie, ou des dépenses militaires. Lorsqu'une montagne de dettes a été accumulée, les gouvernements sont contraints aux privatisations et au démantèlement des services publics. Plus un gouvernement est sous le contrôle des "Maîtres du Monde", et plus il fait augmenter la dette de son pays.

 Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Ceci accroît la pression économique sur les salariés, qui sont alors prêts à accepter n'importe quel salaire ou conditions de travail.
 Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail à n'importe quel salaire. Des aides sociales trop élevées empêchent le chômage de faire pression efficacement sur le marché du travail.

 Empêcher la montée des revendications salariales dans le Tiers-monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. Si les travailleurs du Tiers Monde étaient mieux rémunérés, cela briserait le principe même des délocalisations et du levier qu'elles exercent sur le marché du travail et la société en occident. Ceci est donc un verrou stratégique essentiel qui doit être préservé à tout prix. La fameuse "crise asiatique" de 1998 a été déclenchée dans le but de préserver ce verrou.


D- Les attributs du pouvoir

Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites, services de renseignements, fichiers sur les individus, institutions judiciaires (établies par l'OMC et l'AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).
L'étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d'obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.
A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu'avec n'importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l'étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationaux, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.
En attendant, ce rôle est assumé par l'armée des Etats-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

Il est de tout évidence que ce système de gouvernement tant crié par les inventeurs, comme étant le meilleur et le mieux adapté pour permettre aux masses populaires de s’exprimer à travers des élections, qui, n’aura pas encore fait ses preuves dans la plupart des pays africains. Eh bien, ces pays ne la connaîtront jamais. L’avenir nous le dira mieux !

Mais elle est déjà sur le point de d’atrophier et de disparaître sous les coups de boutoirs de ceux-là mêmes qui l’avait inventé il y a de cela quelques siècles auparavant.


"Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire." Davis Rockefeller


A vos réflexions !