mercredi 30 décembre 2009

DELOCALISATION ET MONDIALISATION

La mondialisation libérale consiste principalement en la suppression de toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux, rendant possible les délocalisations, les chantages à l'emploi, et les profits sans précédent des multinationales. Au risque de causer la désindustrialisation et le déclin géopolitique des pays occidentaux...


A- Faire baisser le "coût du travail"

Pour maximiser le profit des entreprises, la solution la plus facile et la plus efficace est de faire baisser le "coût du travail". Il existe d'autres moyens pour accroître les profits (l'innovation, la recherche et développement...), mais leurs résultats sont incertains et ne peuvent être obtenus qu'à long-terme, alors que la réduction du "coût du travail" permet de générer une augmentation des profits de façon certaine et immédiate.

La baisse du "coût du travail" est obtenue en réduisant les salaires et les charges sociales, et en augmentant le temps de travail.

Et pour que les salariés acceptent des conditions moins avantageuses, il est nécessaire d'augmenter la concurrence sur le marché du travail.

B- Le but central de la mondialisation: augmenter la concurrence sur le marché du travail

Les délocalisations et les chantages à l'emploi ont révélé l'objectif principal de la "mondialisation": instituer un nouvel esclavage en mettant en concurrence directe les salariés de tous les pays, grâce à la suppression des barrières douanières et des restrictions à la circulation des capitaux.

A travers une série d'accords internationaux (établis depuis 1995 dans le cadre de l'OMC), cette déréglementation a permis aux multinationales de dissocier totalement le lieu de production du lieu de vente, en délocalisant les usines en Chine pour vendre les produits en Amérique du Nord ou en Europe, là où se trouvaient les consommateurs et le pouvoir d'achat.

Au début, les délocalisations ne concernaient que les emplois industriels. Aujourd'hui, elles touchent tous les secteurs, y compris le tertiaire (comptabilité, services informatiques, call-centers...) la haute technologie, ou la recherche et développement.

Les délocalisations continueront tant que les entreprises auront le moindre profit à y gagner, c'est à dire tant que le salarié européen ou nord-américain n'aura pas accepté les mêmes conditions que le salarié chinois, en travaillant 70 heures par semaine, 6 jours sur 7, avec une semaine de vacances par an, sans protection sociale, le tout pour un salaire de moins de 150 euros par mois.

Certains espèrent qu'avec le temps, les salaires des pays émergents rejoindront ceux des pays occidentaux. Mais cet espoir est illusoire tant que l'absence de démocratie dans les pays émergents empêche toute revendication sociale pour l'amélioration des salaires et des conditions de travail. De même, tant que la surpopulation assure une surabondance de main d'oeuvre disponible, l'égalisation des conditions de travail et des salaires ne peut se faire que par le bas.

Cette baisse massive et durable du coût du travail pour les entreprises rend moins utiles les investissements dans la robotisation des moyens de production, les esclaves coûtant encore moins cher que les robots. Ainsi, les usines délocalisées en Europe de l'Est ou en Chine ressemblent aux usines des années 70, avec un retour au travail à la chaîne des ouvriers.

C- Paupérisation et enrichissement

La paupérisation des consommateurs occidentaux pourrait sembler être un mauvais calcul de la part des multinationales, car au bout du compte, la baisse des revenus entraînera l'effondrement de la consommation. Mais en réalité, dans les prévisions des multinationales, la consommation globale ne sera pas affectée. Tout d'abord parce que l'appauvrissement des classes moyennes est compensée par un enrichissement sans précédent des "classes supérieures" qui profitent à plein du libéralisme. Ces 10 dernières années, pendant que les classes moyennes s'appauvrissaient, le revenu des 1% les plus riches n'a jamais autant augmenté. Ce que les uns ont perdu, les autres l'ont gagné, selon le principe bien connu des vases communicants.

Par ailleurs, la baisse de la consommation des classes moyennes en Occident est équilibrée par l'accroissement massif du nombre de consommateurs dans les pays émergents. Même si les revenus y sont faibles, cette faiblesse est compensée par le nombre (la population additionnée de l'Inde et la Chine est de 2,2 milliards d'habitants).

D- Le prix écologique de la mondialisation

L'intensification de la circulation des marchandises d'un continent à l'autre entre les lieux de fabrication, d'assemblage et de vente se fait au prix d'un accroissement considérable des transports (par avions, bateaux, ou camions) et donc de la pollution au CO2. Une pollution également accrue par l'entrée des pays émergents dans l'âge industriel et la "société de consommation", avec la généralisation de la voiture et du mode de vie occidental polluant.

Outre la pollution globale au CO2, les pays émergents payent au prix fort les conséquences écologiques de leur croissance économique effrénée. Les pollutions causées par les accidents industriels se multiplient en Chine, où les habitants des villes portent souvent des masques, protection dérisoire contre une pollution de l'air qui tue 400.000 chinois chaque année.

E- Epuisement et dépression collective des citoyens occidentaux

Pendant que la Chine ou l'Inde faisaient des efforts massifs et continus pour l'éducation de sa population et utilisait l'argent public de façon optimale pour développer ses infrastructures et son industrie, les dirigeants des pays occidentaux comme les Etats-Unis et la France se sont ingéniés à abrutir leur population (pour la rendre plus facilement manipulable), à affaiblir les énergies individuelles, à saboter l'éducation et les services publics (pour justifier ensuite leur privatisation), et à dilapider et détourner l'argent public.
Au moment où les citoyens devraient redoubler d'imagination et de créativité pour relever le "défi de la mondialisation", ils sont épuisés, déprimés, vidés de leur énergie par leurs dirigeants qui n'ont cessé de les vampiriser et de les brimer (au nom de la "tolérance zéro").

L'avantage majeur dont disposait l'Occident jusqu'à présent était son avance dans les industries technologiques et culturelles. L'épuisement des énergies, l'abêtisation, et une société de plus en plus étouffante et répressive ont affaibli les capacités d'innovation et réduit les atouts des pays occidentaux, en voie d'être rattrapés puis dépassés par la Chine, l'Inde, et d'autres pays émergents.

F- Désindustrialisation et déclin de l'occident

Les délocalisations représentent un danger stratégique pour les pays occidentaux, en particulier pour les pays européens. L'affaiblissement des secteurs industriels entraîne à sa périphérie celui des "services à l'industrie", de la recherche et développement, et finalement des sièges sociaux qui tendront à se rapprocher des nouveaux centres de production et de consommation. Bientôt le savoir-faire ainsi que la capacité d'initiative seront perdus dans un ensemble de secteurs dont certains sont essentiels pour le rang que ces pays souhaitent occuper dans le monde.
La puissance géopolitique et militaire repose sur la puissance économique et technologique. Une fois appauvris et désindustrialisés, les pays occidentaux devront renoncer à leur leadership mondial, au bénéfice des actuels "pays émergents", au premier rang desquels se trouvent la Chine et l'Inde.

Les Etats-Unis et surtout l'Europe de l'Ouest sont en voie de désindustrialisation (d'où la stagnation du PNB européen, avec une croissance inférieure à 2% par an contre 12 à 14% pour la Chine). Depuis 10 ans, les capitaux occidentaux se sont investis massivement en Chine, avec pour conséquence des infrastructures et un appareil productif vieillissant dans les pays occidentaux où les investissements ont manqué. Les villes et les usines des pays émergents sont souvent plus modernes que dans les pays européens désormais en voie de sous-développement, tandis que les anciens "pays en voie de développement" sont en train de devenir les pays riches des prochaines décennies. Bientôt, les rôles seront inversés, et les citoyens européens réduits à la misère deviendront les esclaves qui fabriqueront à bas coût les produits consommés en Chine.

L'ironie du sort, c'est que ce sont les "forces vives" du capitalisme (les entreprises) qui sont en train de transformer la Chine en superpuissance, alors que c'est la dernière grande dictature communiste de la planète.

Car la Chine est toujours dirigée par un parti unique, sans élections libres, et ses dirigeants ont toujours affirmé que la phase actuelle n'était qu'un moyen transitoire pour parvenir à la victoire du "socialisme".
Les dirigeants chinois ont parfaitement mis en pratique la stratégie des arts martiaux et de la sagesse orientale: utiliser la force de l'adversaire contre lui-même.

La Chine a analysé méthodiquement les faiblesses de l'Occident, en identifiant parfaitement le point faible principal, à savoir l'incroyable cupidité des multinationales et le dévoiement du pouvoir politique par les élites économiques. La Chine a peut-être aussi été inspirée par cette citation de Lénine: "Les capitalistes étrangers font tout pour l'argent. Ils essaient même de nous vendre la corde avec laquelle nous les pendrons."

Le 21è siècle sera donc asiatique, et les deux premières puissances économiques mondiales seront la Chine et l'Inde. Après avoir dilapidé leurs ressources dans les guerres, détestés du monde entier, les Etats-Unis seront sur la voie du déclin, sauf si ils décident une guerre nucléaire contre la Chine pour sauvegarder leur position dominante. Quant à l'Europe, elle est durablement affaiblie par un élargissement sans fin, par les délocalisations, et par l'impuissance économique volontaire des états.

G- Consommateurs irresponsables

Les délocalisations n'auraient pas été possibles sans l'inconscience et l'irresponsabilité des consommateurs qui achètent des produits sans se soucier des conditions de production et de leurs conséquences.

Les citoyens ont encore le moyen de mettre en échec les délocalisations en boycottant totalement les productions délocalisées, ce qui implique une grève quasi totale de la consommation de produits manufacturés (produits électroniques et informatiques, vêtements, chaussures, articles de sport, de jouets, etc). Le lieu de fabrication est indiqué sur les produits. La mention "made in PRC" (signifiant "Popular Republic of China") est souvent utilisée pour dissimuler l'origine chinoise au consommateur non-averti.

Pour être efficace, cette grève doit avoir lieu tant que les consommateurs occidentaux représentent encore la part majoritaire du chiffre d'affaire des multinationales.


H- Restaurer les barrières douanières

Chaque pays est dans une situation différente, avec une culture et une histoire différentes. Il est donc normal que les systèmes sociaux soient différents. De même qu'une cellule est pourvue d'une membrane pour maintenir les conditions nécessaires à son milieu intérieur, la seule manière pour un pays de sauvegarder son système social est d'établir des barrières douanières, pour équilibrer les conditions économiques différentes des pays d'où proviennent les produits importés.

Il n'existe donc que deux solutions pour mettre fin aux délocalisations et au déclin industriel des pays occidentaux: l'alignement des conditions sociales sur celles en vigueur dans les pays émergents, ou bien, le rétablissement des barrières douanières proportionnellement aux différences de salaires, de droits sociaux, et de législation environnementale.

I- Dernier moment pour agir

La période actuelle est le dernier moment pour agir. Il n'y aura en effet plus de retour en arrière possible lorsque les machines, les capitaux, et le savoir-faire seront partis ailleurs. Il sera également trop tard lorsque la capacité d'action des états (et donc des citoyens) aura été totalement neutralisée par les accords multilatéraux, les traités européens, et surtout, par l'effet conjugué de l'endettement (dont le remboursement représente déjà le quart des dépenses de l'état en France) et de la réduction des recettes de l'état, du fait de la désindustrialisation et de l'appauvrissement des salariés.

vendredi 25 décembre 2009

IL N’Y A PAS DE DOUTE, NOUS SOMMES SUR UNE MEME PLANETE MAIS VIVONS DANS DEUX MONDES AUX LOIS DISPARATES

Ces dernières années ont vu s'instituer une divergence croissante entre d'un coté: l'ordre défini par la loi, les valeurs humanistes prônées au public et de l'autre coté: l'ordre avéré dans la réalité les valeurs dictées par les nécessités du pouvoir et du profit économique.


Le premier ordre, celui officiellement proclamé, s'applique au "monde d'en-bas": le public, les citoyens ordinaires.
Le second ordre, celui qui régit réellement la société, s'applique au "monde d'en-haut": les détenteurs du pouvoir économique et les organisations.


Des lois conçues pour ne pas être appliquées


Une application typique de ce principe est de faire voter une loi qui répond aux attentes des citoyens et qui va dans le sens de l'intérêt général: protection des libertés et des droits individuels, protection écologique, protection du consommateur, législation du travail et droits des salariés, etc...
Mais dans la pratique, les moyens financiers et humains alloués à l'application de la loi seront largement et délibérément insuffisants.
Au Togo, il y a eu la création des commissions de diverses comme celle contre la corruption, qui il faut le dire n’était composée des gens qui ne sont pas blancs (corrompus comme le mot), et qui sont savent que les plus grands voleurs et voyous dans le pays sont ceux qui sont au pouvoir (c’est- à- dire la junte-mafia) et qui les ont nommé. Depuis lors, cette commission a disparu comme le sel dans la sauce. Et comme enchantement, le rejeton assassin, Faure Gnassingbé, crée aussi une commission nommée vérité et réconciliation. Ici aussi on constate que les premiers responsables qui doivent être arrêtés et traduire en justice sont au pouvoir.
Le comble de la dérision est que ces différentes commissions n’ont aucune légitimité et n’ont aucun moyen cœrcitif comme tel. Elles ne sont que l’ombre d’elles-mêmes.

Par exemple en France, le législateur a créé la Commission Informatique et Libertés pour protéger les libertés individuelles contre les fichiers informatiques abusifs.
Mais dans le même temps, le budget alloué à la CNIL ne lui permet de payer qu'une vingtaine d'inspecteurs (dont seulement 2 informaticiens!) pour surveiller l'ensemble des administrations et entreprises françaises. En 22 ans et sur 33.000 plaintes, la CNIL n'a délivré que 47 avertissements et n'a transmis que 16 affaires à la Justice.
Même en cas de poursuites, la peine encourue se limite à une amende dérisoire comparée au pouvoir et aux profits rendus possibles par les fichiers illicites.
A l'inverse, un citoyen ordinaire qui jouerait au pirate informatique à l'encontre d'une multinationale est assuré d'être condamné à la prison et à une forte amende.



2 poids, 2 mesures

C'est aujourd'hui une évidence pour tout le monde qu'il existe deux poids et deux mesures, selon que l'on soit riche et puissant, ou que l'on soit un citoyen ordinaire. L’exemple typique entre temps est la condamnation à la prison du français José Bové pour avoir arraché des plants de maïs transgénique, alors que des hommes politiques et des chefs d'entreprise bénéficient de l'impunité pour de graves affaires de corruption, détournement de fonds, malversations, ou encore pour des crimes contre l'environnement.
La règle générale est que pour les dirigeants et les organisations du pouvoir économique, on laisse la liberté totale de s'enrichir en exploitant et en détruisant des vies par la misère ou la pollution. On leur accorde aussi la liberté de détruire la nature, les forêts, les paysages, la bio-diversité, condamnant du même coup notre avenir et celui des générations futures, perpétrant ainsi un crime contre l'humanité et contre le monde vivant dans son ensemble.
Pour les autres, pour le petit contribuable soupçonné d'avoir fraudé le fisc d'une somme dérisoire, pour le contrevenant au code de la route ou à l'une des nombreuses réglementations s'appliquant au citoyen ordinaire, on prévoit des peines rigoureuses et des agents administratifs efficaces et en grand nombre.

Aux uns, on accorde toujours plus de "déréglementation" et de "libéralisme". Pour les autres, on prévoit une réglementation toujours plus abondante et contraignante.
Dans le même temps, les normes de pollution industrielle sont laxistes, les transporteurs routiers font rouler au-delà des heures réglementaires des camions polluants et dangereux, et les armateurs font circuler des poubelles flottantes sur les océans. Dans ce cas le continent africain en est un exemple palpable en matière de poubelle sans que personne ne s’en émeuve ?
Le citoyen doit respecter des normes scrupuleuses pour obtenir le permis de forage dans sa maison, alors que le pouvoir et l’industriel peuvent enlaidir l'environnement avec ses usines ou ses hypermarchés construits au moindre coût et donc sans aucun soucis d'esthétique ou d'intégration dans l'environnement. Des exemples sont légions sur notre continent.
De même, la vente de drogue par des petits trafiquants est sévèrement réprimandée, mais les industries agro-alimentaires et pharmaceutiques ont toute la liberté d'empoisonner des populations entières avec:
- les tranquillisants et les somnifères dont l'effet d'accoutumance est similaire aux drogues dures
- les médicaments aux effets secondaires reconnus
- les pesticides répandus dans l'environnement et dans l'eau
- les produits chimiques cancérigènes présents dans l'alimentation
- les viandes frelatées et saturées en hormones, antibiotiques, et anxiolytiques
- les OGM dont l'innocuité est loin d'être prouvée



2 morales


Le citoyen ordinaire est invité à respecter la faune et la flore lorsqu'il se trouve dans un site naturel. Mais dans le même temps, des décharges industrielles illégales sont tolérées, et des sites naturels magnifiques sont saccagés pour l'exploitation forestière, ou pour des projets immobiliers ou industriels.
Le citoyen ordinaire est encouragé à la tolérance, au respect des autres. Mais pour les dirigeants économiques, la vie humaine est évaluée en dollars, et sa valeur estimée est négative pour les personnes "à la charge de la société".



Pour résumer, il existe 2 ordres, 2 systèmes de valeurs. L'un, officiel, est destiné au bon peuple. L'autre, officieux, est destiné aux membres des classes dirigeantes.
Pour les uns, on prône le respect de la nature, le respect des autres, la tolérance, la gentillesse et la générosité.


Pour les autres, il est bien compris que la gentillesse est synonyme de bêtise, et la générosité est une preuve de naïveté. Quant au respect de la nature et des individus, ils ne doivent être pris en compte que dans les rares cas ou cela n'entre pas en contradiction avec la maximisation du profit.

samedi 7 novembre 2009

LA FIN PROGRAMMEE DE LA DEMOCRATIE DANS LES PAYS DU NORD ET ETOUFFEE DANS LES PAYS DU SUD.

"Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial." David Rockefeller


Nous vivons depuis quelques années un changement radical du type de régime politique dans les pays occidentaux, avec l'avènement d'un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers. Voici les raisons pour lesquelles nous ne sommes déjà plus tout à fait en démocratie.


A- Le pouvoir a changé de mains

Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales opaques tels que les banques centrales, la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, l’Organisation Mondial du Commerce, l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique. Or les dirigeants de ces institutions ne sont pas élus, malgré l’impact de leurs décisions sur la vie des populations.

Dans la majorité des pays africains, nous assistons impuissants à une montée en flèche des coups d’états constitutionnels, à des mutilations des constitutions, à des holds- up électoraux, au retour de la monarchie au nez et à la barbe de ces pays soient disant démocratiques, qui se limitent à des communiqués rythmés assaisonnés de sanctions économiques, diplomatiques, et que sais-je encore ! Cela doit nous amener à s’interroger sur les réels visages et intentions de ces pays occidentaux qui saignent à blanc et sapent tout effort de démocratisation de nos pays.
Le constat saisissant est le suivant, le pouvoir de ces organisations s'exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale. Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.
A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie.


B- L'illusion démocratique

La démocratie a déjà cessé d’être une réalité.
Une suspension proclamée de la démocratie n'aurait pas manqué de provoquer une révolution. C'est pourquoi il a été décidé de maintenir une démocratie de façade, et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres.
Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel.
Et c'est bien parce qu'il n'y a plus rien à décider que les programmes politiques de "droite" et de "gauche" en sont venus à tant se ressembler dans tous les pays occidentaux.
Pour résumer, nous n'avons pas le choix du plat mais nous avons le choix de la sauce. Le plat s'appelle "nouvel esclavage", avec sauce de droite pimentée ou sauce de gauche aigre-douce.
Les responsables des organisations qui exercent le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n'est pas informé de leurs décisions. La marge d'action des états est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés.


C- Stratégies et objectifs pour le contrôle du monde

Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Il se connaissent, se rencontrent, partagent les mêmes vues et les mêmes intérêts.
Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur.

Il est dès lors naturel qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir:

 Affaiblissement des états et du pouvoir politique. Déréglementation. Privatisation des services publics.

 Désengagement total des états de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées.

 Endettement des états au moyen de la corruption, des travaux publics inutiles, des subventions données aux entreprises sans contrepartie, ou des dépenses militaires. Lorsqu'une montagne de dettes a été accumulée, les gouvernements sont contraints aux privatisations et au démantèlement des services publics. Plus un gouvernement est sous le contrôle des "Maîtres du Monde", et plus il fait augmenter la dette de son pays.

 Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Ceci accroît la pression économique sur les salariés, qui sont alors prêts à accepter n'importe quel salaire ou conditions de travail.
 Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail à n'importe quel salaire. Des aides sociales trop élevées empêchent le chômage de faire pression efficacement sur le marché du travail.

 Empêcher la montée des revendications salariales dans le Tiers-monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. Si les travailleurs du Tiers Monde étaient mieux rémunérés, cela briserait le principe même des délocalisations et du levier qu'elles exercent sur le marché du travail et la société en occident. Ceci est donc un verrou stratégique essentiel qui doit être préservé à tout prix. La fameuse "crise asiatique" de 1998 a été déclenchée dans le but de préserver ce verrou.


D- Les attributs du pouvoir

Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des états: réseaux de communication, satellites, services de renseignements, fichiers sur les individus, institutions judiciaires (établies par l'OMC et l'AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un état devant une cours de justice internationale spéciale).
L'étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d'obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde.
A terme, les armées sont appelées à devenir des entreprises privées, des prestataires de services travaillant sous contrat avec les états, aussi bien qu'avec n'importe quel client privé capable de payer leurs services. Mais à l'étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationaux, et attaqueront les états qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique.
En attendant, ce rôle est assumé par l'armée des Etats-Unis, le pays le mieux contrôlé par les multinationales.

Il est de tout évidence que ce système de gouvernement tant crié par les inventeurs, comme étant le meilleur et le mieux adapté pour permettre aux masses populaires de s’exprimer à travers des élections, qui, n’aura pas encore fait ses preuves dans la plupart des pays africains. Eh bien, ces pays ne la connaîtront jamais. L’avenir nous le dira mieux !

Mais elle est déjà sur le point de d’atrophier et de disparaître sous les coups de boutoirs de ceux-là mêmes qui l’avait inventé il y a de cela quelques siècles auparavant.


"Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire." Davis Rockefeller


A vos réflexions !

mercredi 30 septembre 2009

Hécatombe en Guinée et la langue de bois du chef de la junte Dadis Camara.

«L'armée est hors de contrôle», assure le capitaine Moussa Dadis Camara, pour expliquer la répression sanglante. Il reste cependant très menaçant envers l'opposition.

Le chef de la junte au pouvoir en Guinée se dédouane. Il n'est pas responsable de la répression sanglante menée par les forces de l'ordre contre les manifestants, qui s'opposaient lundi à sa future candidature à l'élection présidentielle de janvier. «L'événement m'a débordé. Cette armée, je ne contrôle pas toutes ses activités […]. Dire que je contrôle cette armée, ce serait de la démagogie», a affirmé mercredi matin sur Europe 1 le capitaine Moussa Dadis Camara. «J'ai hérité d'un héritage d'un demi-siècle, une armée où le caporal peut dire «merde» à un colonel, à un général», a-t-il insisté.

Ces dénégations sonnent comme une réponse à la condamnation internationale unanime après la succession d'actes barbares ces derniers jours. Ancienne puissance coloniale, la France a suspendu sa coopération militaire et décidé mardi de réexaminer l'ensemble de son aide bilatérale, qualifiant la répression de «sauvage». A sa demande, l'UE doit se réunir mercredi «pour examiner les mesures complémentaires […] qui pourraient être prises rapidement». L'Europe avait déjà décidé fin juillet de placer la Guinée sous surveillance pendant deux ans et de prolonger le gel de son aide au développement, exigeant un retour à l'Etat de droit, après le coup d'Etat qui avait suivi la mort du président Lansana Conté en décembre dernier.


Disparition de corps

S'exprimant mardi soir à la télévision nationale, le chef de la junte avait déjà tenté d'afficher sa compassion avec les victimes dans son pays, déclarant mercredi et jeudi «journées de deuil national». Il avait également invité les partis politiques, médias et organisations religieuses au calme, après s'être rendu dans deux hôpitaux pour rencontrer de nombreux blessés.

Ces quelques signes d'apaisement ne suffisent cependant pas à masquer la colère du chef de la junte contre l'opposition. Selon le capitaine Moussa Dadis Camara, ce sont des «assoiffés de pouvoir» qui ont provoqué la manifestation de lundi. «Ils distribuent de l'argent aux enfants pour les pousser à la révolte. Ce qu'ils ont fait était prémédité», a-t-il assuré. Dès lors, tout nouveau regroupement, «de quelque nature que ce soit à caractère subversif» a été interdit. Et les «fauteurs de troubles et les commanditaires seront sévèrement punis».

Pour l'heure, le bilan de ces deux jours de répression reste flou. Le ministère de l'Intérieur ne fait état que de 57 morts, dont 4 par balles perdues. Mais selon l'organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme, la violente répression a fait plus de 150 morts et 1.200 blessés. Mardi, de nouvelles scènes d'exactions ont été constatées dans la capitale Conakry, entraînant la mort de trois jeunes Guinéens. Et les ONG faisaient toujours état de disparition de corps ou d'enlèvements de blessés et de femmes violées par les militaires directement dans les hôpitaux. Officiellement, il s'agit de déplacements pour des raisons sanitaires.

vendredi 25 septembre 2009

L'Allocution de Barack Obama aux Nations Unies

Monsieur le président, Monsieur le Secrétaire général, distingués délégués, Mesdames et Messieurs : c’est pour moi un honneur de m’adresser à vous pour la première fois en qualité de 44e président des États-Unis. Je me présente devant vous en toute humilité, conscient de la responsabilité que les Américains m’ont donnée et de l’énormité des défis de notre époque. Mais je suis résolu à agir audacieusement et collectivement au nom de la justice et de la prospérité dans mon pays et à l’étranger.

J’ai pris mes fonctions il y a seulement neuf mois, mais il me semble parfois que cela fait plus longtemps. Je suis très conscient de l’espoir qu’a soulevé mon élection dans le monde. Mais il ne s’agit pas de moi. Ces attentes – j’en suis convaincu – proviennent du mécontentement engendré par un statu quo qui nous a permis de nous définir de plus en plus par nos différences et a été dépassé par nos problèmes. Mais elles sont également enracinées dans l’espoir – l’espoir que le réel changement est possible, et que l’Amérique sera une puissance qui engendrera ce changement.

J’ai pris mes fonctions à un moment où de nombreuses personnes, dans le monde entier, avaient commencé à considérer l’Amérique avec scepticisme et méfiance. Cela s’explique en partie par certaines images et informations fausses au sujet de mon pays. Mais cela s’explique également par une opposition à certaines politiques, et par une conviction que sur certains dossiers clés, l’Amérique a agi unilatéralement, sans se préoccuper des intérêts des autres. Cela a alimenté un réflexe antiaméricain qui, trop souvent, a servi d’excuse à l’inaction collective.

Certes, tout comme vous, ma responsabilité est d’agir dans l’intérêt de mon pays et de mon peuple, et je ne m’excuserai jamais de défendre ces intérêts. Mais je suis profondément convaincu qu’en cette année 2009 – plus que jamais dans l’histoire de l’humanité – les peuples et les nations ont des intérêts communs. Les convictions religieuses que nous chérissons dans nos cours peuvent forger de nouveaux liens entre les peuples ou elles peuvent nous amener à nous déchirer. La technologie que nous maîtrisons peut éclairer la voie de la paix ou la plonger à jamais dans l’obscurité. L’énergie que nous utilisons peut soutenir notre planète ou la détruire. L’espoir d’un enfant – où qu’il soit – peut enrichir notre monde ou l’appauvrir.

Si, dans cet hémicycle, nous venons tous d’endroits différents, nous avons un avenir commun. Nous n’avons plus le luxe de nous étendre sur nos différences au détriment du travail que nous devons accomplir ensemble. J’ai porté ce message de Londres à Ankara ; de Port d’Espagne à Moscou ; d’Accra au Caire ; et c’est ce dont je vais parler aujourd’hui, parce que le temps est venu pour le monde de s’orienter vers une nouvelle direction. Nous devons ouvrir une nouvelle ère de coopération fondée sur des intérêts et le respect mutuels, et notre ouvre doit commencer maintenant.

Nous savons que l’avenir sera forgé par des actes et non par des mots. Les discours ne suffiront pas à résoudre nos problèmes – il faudra pour cela une action persistante. À ceux qui doutent du caractère de mon pays et de la cause qu’il défend, je demande d’examiner les actions concrètes que nous avons accomplies en seulement neuf mois.

Le premier jour de ma prise de fonction, j’ai interdit – sans exception ni ambiguïté – le recours à la torture par les États-Unis d’Amérique. J’ai ordonné la fermeture de la prison de Guantanamo Bay, et nous nous sommes attelés à la lourde tâche de la conception d’un cadre de lutte contre l’extrémisme dans les limites de la règle de droit. Chaque nation doit le savoir : l’Amérique agira selon ses valeurs, et elle dirigera par l’exemple.

Nous nous sommes fixé un objectif clair et précis : coopérer avec tous les membres de cette instance afin de perturber, de démanteler et de vaincre Al-Qaïda et ses alliés extrémistes – une nébuleuse qui a tué des millions de gens de toutes confessions dans de nombreux pays, et qui a comploté l’explosion du bâtiment où nous nous trouvons en ce moment. En Afghanistan et au Pakistan, les États-Unis et d’autres pays aident les gouvernements à se doter de la capacité de prendre la direction de cet effort, tout en s’attachant à promouvoir des débouchés et la sécurité pour leurs peuples.

En Irak, nous sommes en train de mettre fin à une guerre de façon responsable. Nous avons retiré des villes irakiennes les brigades américaines de combat et fixé une date butoir, en août prochain, pour le retrait de toutes nos troupes de combat du territoire irakien. Et j’ai clairement signifié que nous aiderions les Irakiens dans cette transition vers l’entière responsabilité de leur avenir, et que nous tiendrions notre promesse de retirer toutes les troupes américaines du pays d’ici à la fin 2011.

J’ai donné les grandes lignes d’un ordre du jour global visant à débarrasser le monde des armes nucléaires. À Moscou, les États-Unis et la Russie ont annoncé qu’ils allaient chercher à effectuer des réductions considérables de leurs ogives stratégiques et de leurs vecteurs. Lors de la Conférence sur le désarmement, nous nous sommes entendus sur un plan relatif à la cessation de la production de matières fissiles destinées aux armes nucléaires. Et cette semaine, ma secrétaire d’État sera la première haute responsable du gouvernement des États-Unis à nous représenter à la conférence annuelle des parties au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

Dès mon arrivée à la présidence, j’ai nommé un envoyé spécial pour la paix au Proche-Orient, et l’Amérique a agi avec constance et énergie afin de promouvoir la cause de la coexistence de deux États – Israël et la Palestine – qui permettra à la paix et à la sécurité de prendre racine et aux droits des Israéliens et des Palestiniens d’être respectés.

Afin de parer au changement climatique, nous avons investi 80 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie propre. Nous avons considérablement amélioré nos normes en matière de consommation de carburants. Nous avons offert de nouvelles incitations à l’économie d’énergie, lancé un partenariat pour l’énergie sur l’ensemble du continent américain et, concernant les négociations sur le climat, nous sommes passés d’un rôle d’observateur à celui de chef de file.

Afin de surmonter la crise économique qui n’épargne aucune région du monde, nous avons coopéré avec les pays membres du G20 pour concevoir une réaction internationale coordonnée sous forme d’un plan de stimulation économique de plus de deux mille milliards de dollars. Nous avons mobilisé des ressources qui ont aidé à empêcher la crise de se propager encore plus vers les pays en développement. Et nous nous sommes associés à d’autres pays pour lancer une initiative de vingt milliards de dollars pour la sécurité alimentaire dans le monde qui permettra de tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin, notamment en les aidant à reconstruire leurs propres capacités.

Nous nous sommes également réengagés auprès des Nations unies. Nous avons réglé nos factures. Nous sommes devenus membres du Conseil des droits de l’homme. Nous avons signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Nous avons adopté complètement les Objectifs du millénaire pour le développement. Et nous sommes en train de nous atteler à nos priorités ici, au sein de cette institution – par exemple par le truchement de la réunion du Conseil de sécurité que je présiderai demain au sujet de la non-prolifération et du désarmement, et en nous attaquant aux dossiers que je vais évoquer aujourd’hui.

Voilà ce que nous avons déjà fait, mais ce n’est qu’un début. Certaines de nos mesures ont déjà donné des résultats. Certaines ont posé les fondements de progrès futurs. Toutefois, ne vous y trompez pas : cela ne peut être uniquement l’ouvre des États-Unis. Ceux qui avaient l’habitude de critiquer les États-Unis pour leur action unilatérale dans le monde ne peuvent pas maintenant rester sans rien faire et attendre que les États-Unis résolvent à eux seuls les problèmes du monde. Nous avons cherché, tant en paroles qu’en actes, une nouvelle période d’engagement avec le monde. Il est temps maintenant que nous tous assumions notre part de responsabilité pour une action mondiale face à des problèmes mondiaux.

Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, il nous faut admettre que nous ne nous acquittons pas de cette responsabilité. Considérez la voie sur laquelle nous sommes si nous ne nous attaquons pas au statu quo : des extrémistes qui sèment la terreur dans des régions du monde ; de longs conflits qui persistent ; des génocides ; des atrocités de grande ampleur ; un plus grand nombre de pays qui sont dotés d’armes nucléaires ; des calottes glaciaires qui fondent et des populations qui subissent des ravages ; une pauvreté persistante et des pandémies. Je le dis non pas pour inspirer la peur, mais pour énoncer un fait : notre action est encore loin de faire face à l’ampleur de nos problèmes.

Notre organisation a pour fondation la conviction que les pays du monde peuvent résoudre ensemble leurs problèmes. Franklin Roosevelt, qui est mort avant de pouvoir voir sa conception de cette institution se concrétiser, a déclaré : « La structure de la paix mondiale ne peut être l’ouvre d’un seul homme, d’un seul parti ou d’un seul pays (…) On ne peut pas avoir une paix de grands pays, ou de petits pays. Ce doit être une paix qui repose sur la coopération du monde entier. »

La coopération du monde entier. Ces mots sonnent encore plus justes de nos jours, alors que ce n’est pas seulement la paix, mais notre santé et notre prospérité mêmes que nous avons en commun. Nous savons aussi que notre organisation se compose d’États souverains. Il est regrettable, mais non pas surprenant, qu’elle soit souvent devenue un forum où l’on sème la discorde au lieu de trouver un terrain d’entente, un lieu où l’on pratique la politicaillerie et où l’on exploite les griefs au lieu de résoudre les problèmes. Après tout, il est facile de monter sur cette tribune, de montrer du doigt et de renforcer les divisions. Rien n’est plus facile que de jeter le blâme sur d’autres pour nos difficultés et de nous dégager de toute responsabilité pour nos choix et notre action. Tout le monde peut le faire. La responsabilité et l’exercice de l’autorité au XXIe siècle exigent plus que cela.

À une période où notre destin est commun, le pouvoir n’est plus un jeu à somme nulle. Aucun pays ne peut ni ne doit tenter de dominer un autre. Aucun ordre mondial qui place un pays ou un groupe de pays au-dessus d’un autre ne réussira. Aucun équilibre du pouvoir entre les pays ne tiendra. Les divisions traditionnelles entre les pays du Sud et ceux du Nord n’ont aucun sens dans un monde interconnecté, tout comme les alignements d’États fondés sur les divisions d’une guerre froide révolue depuis longtemps.

Il est temps de prendre conscience du fait que les anciennes habitudes, les anciens arguments n’ont guère de rapport avec les problèmes auxquels se heurtent nos peuples. Ils poussent les pays à agir contrairement aux buts mêmes qu’ils prétendent poursuivre et à voter, souvent au sein de la présente organisation, contrairement aux intérêts de leur population. Ils érigent des barrières entre nous et l’avenir auquel nos peuples aspirent, et il est temps d’abattre ces barrières. Il nous faut former ensemble de nouvelles coalitions qui aplanissent les anciennes divisions, des coalitions de religions et de convictions différentes, du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, de Noirs, de Blancs et de Bruns de peau.

C’est à nous de décider. On pourra se souvenir de nous comme d’une génération qui a choisi de remettre sur le tapis au XXIe siècle des arguments du XXe siècle, qui a différé des choix difficiles, qui a refusé de penser à l’avenir, qui a été dépassée par les événements parce que nous nous définissions par ce à quoi nous étions opposés et non ce à quoi nous étions favorables. Ou bien nous pouvons être une génération qui choisit de voir la côte au-delà des eaux agitées, qui s’unit dans l’intérêt de tous les êtres humains et finalement qui donne un sens à la promesse enchâssée dans le nom donné à notre institution : les Nations unies.

C’est là l’avenir que les États-Unis souhaitent, un avenir de paix et de prospérité que nous ne pourrons connaître que si nous reconnaissons que tous les pays ont des droits, mais aussi des obligations. C’est là le compromis qui permet d’obtenir des résultats et qui doit être le principe directeur de la coopération internationale.

Aujourd’hui, je tiens à faire état des quatre piliers qui sont, à mon avis, fondamentaux pour l’avenir que nous souhaitons pour nos enfants : la non-prolifération et le désarmement ; la promotion de la paix et de la sécurité ; la protection de notre planète ; enfin, une économie mondiale qui offre des possibilités à tous.

Tout d’abord, il nous faut mettre fin à la propagation des armes nucléaires et chercher à réaliser l’objectif consistant en un monde dénucléarisé.

Notre institution a été créée au début de l’âge atomique, en partie parce qu’il fallait limiter la capacité de l’homme à tuer. Pendant des décennies, nous avons évité le désastre, même dans l’ombre de l’impasse entre les superpuissances. Aujourd’hui cependant, la menace que constitue la prolifération prend de l’ampleur et devient plus complexe. Si nous n’agissons pas, nous susciterons des courses aux armements nucléaires dans toutes les parties du monde et la possibilité de guerres et d’actes de terrorisme d’une ampleur difficilement imaginable.

Un consensus fragile fait obstacle à cette issue effrayante, et c’est là le compromis à la base du Traité de non-prolifération nucléaire, en vertu duquel tous les pays ont le droit d’avoir recours à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, les pays disposant d’armes nucléaires ont l’obligation de s’orienter vers le désarmement et ceux sans armes nucléaires ont l’obligation de renoncer à en obtenir. Les douze prochains mois pourraient être déterminants pour savoir si l’on renforcera cet accord ou s’il disparaîtra lentement.

Les États-Unis ont l’intention de tenir leurs engagements. Nous chercherons à conclure un nouvel accord avec la Russie en vue de réduire considérablement le nombre de nos ogives nucléaires et de nos vecteurs stratégiques. Nous agirons pour ratifier le Traité sur l’interdiction des essais nucléaires et ouvrerons de concert avec d’autres pays pour que ce traité entre en vigueur et que les essais nucléaires soient ainsi interdits de façon permanente. Nous achèverons un examen du dispositif nucléaire susceptible de permettre des réductions plus importantes et de diminuer le rôle des armes nucléaires. Enfin, nous inviterons les pays à entamer en janvier des négociations en vue de l’élaboration d’un traité visant à mettre fin à la production de matières fissiles à des fins militaires.

Je convoquerai aussi en avril prochain une réunion au sommet qui réaffirmera l’obligation de tous les pays de sécuriser les matières nucléaires dans leur territoire et d’aider ceux qui ne peuvent pas le faire, car nous ne devons jamais laisser un seul engin nucléaire tomber entre les mains d’un extrémiste violent. Nous nous emploierons aussi à renforcer les institutions et les mesures destinées à lutter contre la contrebande de matières nucléaires et contre leur vol.

Tout cela doit appuyer les efforts visant à renforcer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les pays qui refusent de s’acquitter de leurs obligations doivent en subir les conséquences. Je tiens à dire clairement qu’il ne s’agit pas de désigner nommément des pays particuliers ; il s’agit de défendre les droits de tous les pays qui s’acquittent de leurs obligations. En effet, un monde où l’on évite les inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique et où l’on ne tient pas compte des exigences de l’ONU amoindrira la sécurité de tous les peuples et de tous les États.

Du fait de leur action jusqu’à présent, les gouvernements nord-coréen et iranien menacent de nous faire descendre sur cette pente dangereuse. Nous respectons leurs droits en qualité de membres de la communauté des nations. Je l’ai déjà dit et je le répète : je suis en faveur d’une diplomatie qui ouvre la voie à une prospérité accrue et à une paix plus sûre pour ces deux pays s’ils s’acquittent de leurs obligations.

Toutefois, si les gouvernements iranien et nord-coréen décident de ne pas tenir compte des normes internationales, s’ils cherchent à obtenir des armes nucléaires plutôt qu’à encourager la stabilité régionale, la sécurité de leur population et ses possibilités économiques, s’ils sont oublieux des dangers de l’intensification de la course aux armements nucléaires tant en Asie de l’Est qu’au Moyen-Orient, alors ils devront être tenus pour responsables. Le monde doit s’unir pour montrer que le droit international ne constitue pas une promesse creuse et que l’on appliquera les traités pertinents. Nous devons insister pour que la peur ne règne pas à l’avenir.

Ce qui m’amène au deuxième pilier de notre avenir : la poursuite de la paix.

L’Organisation des Nations unies est issue de l’idée selon laquelle tous les habitants du monde peuvent vivre leur vie, élever des enfants et régler leurs différends à l’amiable. Et pourtant nous savons que dans un trop grand nombre de pays cet idéal reste une idée abstraite, un rêve lointain. Nous pouvons soit accepter cette issue comme inévitable et tolérer des conflits constants et paralysants, soit reconnaître que l’aspiration à la paix est universelle et réaffirmer notre détermination à mettre fin aux conflits dans le monde entier.

Mais nos travaux de promotion de la paix ne sauraient se limiter à la défaite des extrémistes violents. Car l’arme la plus puissante de notre arsenal est l’espoir pour l’humanité – la conviction que l’avenir appartient à ceux qui le bâtissent et non le détruisent ; la confiance dans le fait que les conflits prennent fin et qu’un jour nouveau se lève.

C’est ce qui renforce notre volonté d’appuyer des missions efficaces de maintien de la paix et nous fait redoubler d’efforts pour prévenir les conflits avant qu’ils ne prennent racine. Nous continuerons à ouvrer en faveur d’une paix durable au Soudan en soutenant le peuple du Darfour et l’application de l’Accord de paix global, afin que nous puissions assurer au peuple soudanais le règne de paix qu’il mérite. Et dans tous les pays ravagés par la violence – que ce soit Haïti, le Congo ou le Timor oriental – nous collaborerons avec les Nations unies et avec nos autres partenaires pour favoriser une paix durable.

Je continuerai également à ouvrer pour parvenir à une paix juste et durable entre Israël et la Palestine et tout le monde arabe. J’ai eu, hier, une réunion productive avec le premier ministre (israélien), M. Netanyahu, et avec le président (de l’Autorité palestinienne), M. Abbas. Nous avons accompli quelques progrès. Les Palestiniens ont redoublé d’efforts au niveau de la sécurité. Les Israéliens ont amélioré la liberté de circulation des Palestiniens. Ces mesures positives des deux côtés ont suscité un début de croissance dans l’économie de la Cisjordanie. Mais il faut faire davantage. Nous continuerons à inviter les Palestiniens à cesser toute incitation contre Israël, et nous continuerons à souligner que les États-Unis n’acceptent pas la légitimité des implantations israéliennes qui se poursuivent.

L’heure est venue de relancer des négociations – sans conditions préalables – pour régler les questions afférentes au statut permanent dans la région, à savoir, la sécurité pour les Israéliens et les Palestiniens, les frontières, les réfugiés et Jérusalem. L’objectif est clair : deux États cohabitant dans la paix et la sécurité – l’État juif d’Israël, dans lequel les Israéliens vivront dans une sécurité véritable ; et un État palestinien viable, indépendant, au territoire contigu qui mettra fin à l’occupation qui a commencé en 1967, et donnera au peuple palestinien la possibilité de réaliser sa juste mesure. Tout en ouvrant en faveur de ce but, nous chercherons aussi à favoriser la paix entre Israël et le Liban, Israël et la Syrie, tout comme une paix générale entre Israël et ses nombreux voisins. À cette fin, nous mettrons au point des initiatives régionales qui incluront une participation multilatérale en plus des négociations bilatérales.

Je ne suis pas naïf. Je sais que cela sera difficile. Mais nous devons tous décider si nous désirons sérieusement la paix ou si nous voulons seulement en parler. Pour briser l’ancien modèle – pour briser le cycle de l’insécurité et du désespoir – nous devons tous déclarer en public ce que nous admettons en privé. Les États-Unis ne font aucun bien à Israël quand, en affirmant notre engagement inébranlable à sa sécurité, nous n’insistons pas aussi sur le fait qu’Israël doit respecter les revendications légitimes et les droits des Palestiniens. Et les États membres de cette organisation ne font aucun bien aux Palestiniens quand ils préfèrent les attaques au vitriol à une volonté constructive de reconnaître la légitimité d’Israël et son droit d’exister dans la paix et la sécurité.

Nous ne devons jamais oublier que ce n’est pas à nous que coûte surtout ce conflit. C’est à cette petite Israélienne de Sderot qui va au lit en craignant qu’une roquette ne lui coûte la vie au cours de la nuit. C’est ce petit Palestinien de Gaza qui n’a ni eau potable ni pays à son nom. Ils sont tous les enfants de Dieu. Et au-delà de la politique et des grandes prises de position, il s’agit surtout du droit de chaque être humain de vivre dans la dignité et la sécurité. C’est cela la leçon que nous apprennent les trois grandes religions pour qui cette petite étendue de notre planète s’appelle Terre Sainte. Et c’est pourquoi – malgré les revers, les faux départs et les jours difficiles qui nous attendent sur ce chemin – je ne vacillerai jamais dans ma décision d’ouvrer en faveur de la paix.

Troisièmement, nous devons reconnaître le fait qu’en ce XXIe siècle, la paix ne régnera que si nous acceptons la responsabilité qui nous incombe de préserver notre planète. À cet égard, je remercie le Secrétaire général d’avoir accueilli hier la séance sur les changements climnatiques.

Le danger que posent les changements climatiques ne saurait être nié, ni notre responsabilité d’y faire face, reportée. Si nous restons sur la voie dans laquelle nous sommes actuellement engagés, chaque membre de cette assemblée sera témoin de changements irréversibles à l’intérieur de ses frontières. Nos efforts pour mettre fin aux conflits seront éclipsés par des guerres provoquées par les flots de réfugiés et des ressources de plus en plus maigres. Le développement sera ruiné par la sécheresse et la famine. Des terres que l’homme a habitées pendant des millénaires disparaîtront. Les générations futures se tourneront vers le passé et se demanderont pourquoi nous avons refusé d’agir ; pourquoi nous avons manqué à notre devoir de leur transmettre un environnement digne de notre héritage.

C’est pour cette raison que l’époque est révolue où les États-Unis se montraient réticents sur ce dossier. Nous continuerons à faire les investissements qui nous permettront de transformer la fondation économique de notre secteur énergétique, en fournissant des mesures d’incitation qui favoriseront la production d’énergie propre parce que celle-ci deviendra alors rentable. Nous continuerons à faire pression au niveau des réductions des émissions de gaz à effet de serre pour parvenir aux objectifs que nous avons établis pour 2020, et ensuite à ceux de 2050. Nous continuerons aussi à promouvoir les énergies renouvelables et l’utilisation efficace de toutes les ressources, de même qu’à partager nos nouvelles technologies avec les autres pays. Et nous saisirons toutes les occasions qui se présenteront pour accomplir des progrès dans la lutte contre ce danger qui nous menace tous en collaborant avec le reste du monde.

Les pays riches qui ont causé tant de dégâts à l’environnement au cours du XXe siècle doivent accepter la responsabilité qui nous incombe de jouer un rôle primordial pour y remédier. Mais celle-ci ne s’arrête pas là. Bien que les réponses à ce problème soient différentes pour chacun de nous, toutes les initiatives visant à réduire les émissions de carbone doivent inclure la participation des pays qui en produisent des quantités de plus en plus accrues ; et ces pays-là devront adopter des mesures pour atténuer la pollution de l’air sans pour autant entraver la croissance de leur économie. Et toutes les initiatives pour contrer le réchauffement de la planète qui ne tiendront pas compte de la nécessité d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux problèmes que les changements climatiques leur ont déjà infligés – et de les aider aussi à avancer sur la voie du développement propre – ne porteront pas fruit.

Il est difficile de changer quelque chose d’aussi fondamental que notre façon d’utiliser l’énergie. Et c’est encore plus difficile quand nous nous trouvons au milieu d’une récession mondiale. Il est certainement tentant de ne rien faire et d’attendre que les autres fassent le premier pas. Mais nous ne parviendrons à destination que si nous avançons tous ensemble. Alors que nous nous rapprochons de (la conférence de) Copenhague, prenons la résolution de nous concentrer sur ce que chacun de nous peut faire pour le bien de notre avenir commun.

Ceci m’amène au dernier pilier qui devra fortifier notre avenir : une économie mondiale offrant des possibilités à tous les êtres humains.

Le monde se remet encore de la pire crise économique qui l’ait frappé depuis la grande dépression des années 1930. Aux États-Unis, nous voyons les rouages de la croissance se remettre en marche, mais beaucoup de gens n’arrivent toujours pas à trouver un emploi ou à payer leurs factures. On observe de par le monde des signes prometteurs, mais peu de certitudes sur ce qui nous attend. Et bien trop de personnes dans beaucoup trop d’endroits du globe traversent les crises quotidiennes de notre humanité commune : le désespoir d’un ventre vide, la soif due à la raréfaction de l’eau potable, l’injustice d’un enfant qui se meurt d’une maladie pourtant traitable ou d’une mère qui succombe au moment d’accoucher.

À Pittsburgh, les plus grandes économies du monde se concerteront pour dresser un plan de croissance à la fois équilibrée et soutenue. Il faudra de la vigilance, afin de ne pas nous relâcher tant que nos citoyens chercheront encore du travail. Il faudra prendre des mesures pour revigorer la demande de manière à ce que la relance mondiale soit durable. Il faudra enfin appliquer de nouvelles règles de conduite et une réglementation renforcée à tous les centres financiers, afin de mettre fin à la cupidité, aux excès et aux abus qui nous ont conduits à la catastrophe et d’empêcher que pareille crise jamais se renouvelle.

À l’époque d’une telle interdépendance, nous avons intérêt, sur le plan tant moral que pragmatique, à nous attaquer aux questions plus générales de développement. Aussi poursuivrons-nous notre effort historique visant à aider les populations à se nourrir. Nous avons mis de côté 63 milliards de dollars pour continuer la lutte contre le sida, pour réduire la mortalité due à la tuberculose et au paludisme, pour éradiquer la polio et pour renforcer les dispositifs de santé publique. Nous nous joignons à d’autres pays pour envoyer des vaccins contre le H1N1 à l’Organisation mondiale de la santé. Nous allons intégrer d’autres économies dans un système commercial mondial. Nous soutiendrons les Objectifs de développement du Millénaire et aborderons le sommet de l’année prochaine armés d’un plan mondial pour qu’ils se réalisent. Enfin, nous chercherons à éliminer la pauvreté extrême à notre époque.

Le temps est venu, pour nous tous, de jouer le rôle qui nous revient. La croissance ne sera ni soutenue ni générale que si toutes les nations assument leurs responsabilités. Cela signifie que les pays riches devront ouvrir leurs marchés à davantage de biens et tendre la main à ceux qui ont moins, tout en réformant les institutions internationales de manière à accorder une voix plus importante à davantage de pays. Les pays en développement, pour leur part, devront éradiquer la corruption qui est un obstacle au progrès, car les possibilités de progrès ne peuvent s’épanouir là où les individus sont opprimés et où les entreprises doivent verser des pots-de-vin. C’est pour cela que nous soutenons les États dotés de policiers honnêtes et de juges indépendants, d’une société civile et d’un secteur privé dynamique. Notre but est simple : une économie mondiale où la croissance est soutenue et où il existe des possibilités pour tous.

Certes, les changements dont j’ai parlé aujourd’hui ne seront pas faciles à accomplir. Et ils ne s’opéreront pas par le seul rassemblement de dirigeants comme nous dans des forums tels que celui-ci, aussi utiles puissent-ils être. En fait, comme c’est le cas de toute assemblée, le vrai changement ne peut se réaliser que par les peuples que nous représentons. C’est pourquoi il nous revient d’accomplir la tâche difficile de préparer les fondements du progrès dans chacune de nos capitales. C’est là que nous bâtirons le consensus qui mettra fin aux conflits et qui appliquera la technologie à des fins pacifiques, qui changera notre manière de consommer l’énergie et qui favorisera une croissance durable et partagée.

Je suis convaincu que tel est l’avenir que veulent les peuples du monde pour leurs enfants. C’est pourquoi nous devons défendre les principes qui garantissent qu’un gouvernement reflète la volonté du peuple. Ces principes ne sauraient s’instaurer après-coup : la démocratie et les droits de l’homme sont essentiels à la réalisation de chacun des objectifs que j’ai énoncés aujourd’hui, car un gouvernement appartenant au peuple et émanant du peuple a plus de chances d’agir dans l’intérêt général de la population que dans l’intérêt étroit des personnes au pouvoir.


Nos qualités de dirigeant ne se jugeront pas à la mesure dans laquelle nous aurons attisé les peurs et les vieilles haines de nos peuples. La qualité de notre direction ne se mesurera pas selon notre pouvoir d’étouffer la contestation ou d’intimider ou harceler nos adversaires politiques chez nous. Les peuples du monde réclament un changement. Ils ne toléreront pas les gens qui se rangeront du mauvais côté de l’histoire.

La Charte de cette Assemblée nous engage, chacun de nous, et je cite, « à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes ». Au nombre de ces droits figurent celui de s’exprimer librement et de pratiquer la religion de son choix ; la promesse de l’égalité entre les races et la possibilité, pour les femmes et les filles, d’atteindre toutes leurs potentialités ; la capacité des citoyens d’avoir voix au chapitre en ce qui concerne la manière dont ils sont gouvernés et d’avoir confiance en l’administration de la justice. Car de même qu’aucune nation ne doit être obligée d’accepter la tyrannie d’une autre, aucun individu ne doit être obligé d’accepter la tyrannie de son propre peuple.

En tant qu’Afro-Américain, je n’oublierai jamais que je ne serais pas ici aujourd’hui si ce n’était la poursuite inlassable d’une union plus parfaite dans mon pays. Ce fait me raffermit dans ma conviction que, si sombre que l’heure puisse paraître, il est possible d’opérer des transformations pour peu que l’on décide de se placer du côté de la justice. Et je promets que l’Amérique se rangera du côté de tous ceux qui militeront pour leur dignité et pour leurs droits, de l’étudiant qui désire apprendre, de l’électeur qui veut se faire entendre, de l’innocent qui aspire à la liberté, de l’opprimé qui aspire à l’égalité.

La démocratie ne saurait s’imposer de l’extérieur à un pays quelconque. Chaque société doit chercher sa voie, et aucune voie n’est parfaite. Chaque pays doit s’engager dans une direction qui est ancrée dans la culture de sa population et dans ses traditions. Je reconnais que l’Amérique a trop souvent été sélective dans sa promotion de la démocratie. Mais cela ne diminue en rien notre engagement ; cela ne fait que le renforcer. Il y a certains principes de base qui sont universels, certaines vérités qui sont évidentes en elles-mêmes, et les États-Unis d’Amérique ne relâcheront jamais leurs efforts en vue de défendre le droit de tous les peuples, où qu’ils soient, de déterminer leur destin.

Il y a soixante-cinq ans, un Franklin Roosevelt usé s’adressa aux Américains à l’occasion de son quatrième et dernier discours d’investiture. Après des années de guerre, il s’efforça de résumer les leçons que l’on pouvait tirer des souffrances terribles, des sacrifices énormes qui avaient été consentis. « Nous avons appris, a-t-il dit, à être des citoyens du monde, des membres de la communauté humaine. »

Les Nations unies sont la création d’hommes et de femmes comme Roosevelt, venus des quatre coins du monde, d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Ces architectes de la coopération internationale étaient animés d’un idéalisme qui n’avait absolument rien de naïf mais qui provenait des leçons durement apprises de la guerre et de la sage considération que les nations pouvaient faire avancer leurs intérêts en agissant ensemble plutôt que divisées.

C’est sur nous, à présent, que cette responsabilité retombe, car cette institution sera ce que nous en aurons fait. L’Organisation des Nations unies fait un bien extraordinaire dans le monde entier, en nourrissant les affamés, en soignant les malades, en réparant des lieux démolis. Mais elle a aussi du mal à faire appliquer sa volonté et à se montrer digne de ses idéaux fondateurs.

Je suis d’avis que ces imperfections ne sont pas une raison de délaisser cette institution ; au contraire, elles doivent mous motiver à redoubler d’efforts. Les Nations unies peuvent être, soit un lieu de mesquines querelles sur des griefs surannés, soit un terrain d’entente ; un lieu où nous insistons sur ce qui nous divise, ou sur ce qui nous rassemble ; un lieu où on cède devant la tyrannie, ou une source d’autorité morale. En bref, l’ONU peut être une institution déconnectée de tout ce qui compte dans la vie des peuples, ou elle peut être un facteur indispensable de promotion des intérêts des populations que nous servons.

Nous sommes arrivés à un moment déterminant. Les États-Unis restent prêts à entamer un nouveau chapitre de coopération internationale, qui reconnaît les droits et les responsabilités de toutes les nations. C’est pourquoi, confiants dans la justesse de notre cause, et résolus à défendre nos valeurs, nous invitons tous les pays du monde à se joindre à nous afin de construire l’avenir que notre monde mérite tant.

vendredi 18 septembre 2009

Les craintes d'une élection présidentielle sanglante et violente en février 2010 par Faure Gnassingbé, le RPT et ses milices

La crainte d’une présidentielle violente : Le Major Kouloum accusé d’installer des milices pour le compte du RPT

L’impunité étant la chose la mieux partagée au Togo, les auteurs et commanditaires de la tragédie de 2005 se remobilisent pour essayer de remettre ça à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. Et pour le moment, c’est le tristement célèbre major Kouloum qui est pointé du doigt par la Jeunesse de l’UFC.

Dans un communiqué de presse rendu public vendredi 11 septembre 2009, la Jeunesse des Forces de Changement a fait remarquer que « Faure Gnassingbé ne veut pas un scrutin apaisé ». « Alors que les populations togolaises, victimes de graves atteintes aux droits de l’homme, attendent justice et réparations à travers un processus Vérité, Justice et Réconciliation, Faure Gnassingbé et le pouvoir RPT mettent activement en place, dans les Préfectures et Sous-préfectures, des milices dénommées GRAP (Groupe de Réflexion et d’Appui au Parti RPT) confiées au major Kouloum, individu de triste mémoire », écrit le Délégué national de la JUFC, le député Nicodème Ayao Habia.

En réalité, le major Kouloum qui installe aujourd’hui les cellules du GRAP à travers le pays, poursuit le communiqué, est reconnu par tout le peuple togolais comme le principal auteur et commanditaire de tueries, massacres et destructions de biens dans la région des Plateaux, notamment à Atakpamé, lors de la présidentielle de 2005. Il est, à ce titre, gravement mis en cause dans le rapport de « La Mission d’établissement des faits chargée de faire la lumière sur les violences et les allégations de violations des Droits de l’Homme survenues au Togo avant, pendant et après l’élection présidentielle du 24 avril 2005 ».

« Fidèles au double langage, au cynisme et au mépris pour les populations togolaises, Faure Gnassingbé et le pouvoir RPT affichent de manière ostentatoire, à l’adresse de la communauté internationale, leur pseudo « désir et volonté » d’organiser en 2010, un scrutin présidentiel juste, transparent et équitable », indique le communiqué. Pendant ce temps, ils mettent en place la machine répressive postélectorale avec l’installation des milices et préparent la fraude à grande échelle par l’achat de consciences organisé sur toute l’étendue du territoire national ; des prêts d’argent aux femmes démunies, financés par Faure Gnassingbé et non remboursables en cas d’élection de ce dernier ; la rétention et l’achat de cartes d’électeurs par les préfets, et commissaires de police, etc.

De tout ce qui précède, la JUFC estime que les populations togolaises et plus particulièrement leur jeunesse n’accepteront pas un nième hold-up électoral avec son cortège de violences, tueries, et massacres de tout genre avant de rappeler que la perspective de l’élection présidentielle de 2010 est une source de réelles préoccupations en matière de respect des droits de l’Homme et de sécurité des populations.

La Jeunesse de l’Union des Forces de Changement invite toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour faire échec au refus de l’alternance, à la stratégie de la fraude et de la terreur du clan Gnassingbé – Kouloum. Elle exhorte aussi la Commission Vérité, Juste et Réconciliation à interpeller Faure Gnassingbé et le pouvoir RPT pour que cesse la mise en place des milices, pour que le major Kouloum soit écarté de toute activité politique et qu’il soit rapidement traduit en justice pour ses crimes.

Elle en appelle à la communauté internationale (Nations Unies, Union Européenne, CEDEAO, Allemagne, France, Etats-Unis d’Amérique) pour aider le Togo à : mettre le major Kouloum et ses milices hors d’état de nuire ; engager des actions hardies de lutte contre l’impunité ; respecter ses engagements contenus dans le code de bonne conduite de l’APG et organiser, en 2010, dans la transparence et l’équité, une élection présidentielle sans violence.

Pour conclure, la JUFC invite les partenaires du Togo à la vigilance pour qu’ils l’accompagnent dans la préparation et l’organisation des prochaines élections, notamment par : un respect des accords de Ouaga ; un suivi attentif des recommandations des missions d’observation électorale en matière d’adaptation du Code électoral ; un déploiement conséquent, notamment en terme d’effectifs et de durée, d’observateurs civils et militaires.

Retour sur le rapport des Nations Unies qui épingle le major Kouloum
La Mission a reçu des informations précises faisant état de nombreuses violations des droits de l’homme caractérisées notamment par des tueries, des rafles, des violences sexuelles, des actes de saccage et des destructions de biens et des incendies de nombreux villages, ainsi que des allégations d’existence de charniers. Les violences se sont multipliées dès le 24 avril 2005, jour du scrutin avec de nombreux affrontements dans les quartiers d’Atakpamé. Des jeunes de l’opposition ont mené plusieurs actions violentes à la suite de la découverte de nouvelles voitures contenant des urnes pré-remplies de bulletins de votes. Ces urnes interceptées ont été brûlées par les jeunes. La FOSEP a dû intervenir dans plusieurs bureaux de vote pour apaiser la situation. Un groupe de sympathisants de l’opposition aurait tenté de détruire la maison de l’adjoint au Maire en raison de son appartenance au parti RPT.

L’intervention de la FOSEP a permis de disperser ce groupe. Dans la nuit du 24 au 25 avril 2005, le groupe serait revenu sur les lieux pour détruire complètement la maison de l’adjoint au Maire. Toujours à Atakpamé, les voitures de deux ministres avaient été brûlées devant le commissariat de police. De nombreux biens appartenant à des particuliers ont été pillés et détruits par les militants de l’opposition, dans la journée du 24 avril, notamment un hôtel (le Relais des plateaux) et une radio appartenant au Major Kouloum, ancien gendarme à la retraite proche du RPT. Dans le village de Ayale, la FOSEP est intervenue pour mettre fin à une bagarre entre un agent du Bureau de vote et un groupe de jeunes. Quatre agents de la FOSEP ont été séquestrés par ce groupe. Grâce à la médiation du Préfet, ils ont pu être libérés. Dans la soirée, des barricades ont été mises en place dans certains faubourgs par des jeunes de l’opposition. Des véhicules qui ramenaient les membres du bureau de vote et les agents de la FOSEP ont été pris à partie par des partisans de la coalition. Le Président du Bureau de vote a été brûlé vif dans sa voiture avec les urnes. Des jeunes auraient aussi intercepté un véhicule contenant des armes dont des flèches, des pilons de mortiers, des coupe -coupe et des machettes. La voiture a été brûlée avec son chauffeur. Les autres occupants de la voiture se sont enfuis mais ils ont été aussitôt rattrapés et tués par le groupe de jeunes de la coalition. A l’issue de cet incident, des barricades auraient été placées au niveau des routes par des jeunes de l’opposition en vue d’intercepter le Major Kouloum soupçonné d’être l’instigateur des fraudes massives et le meneur des milices.

Le 25 avril 2005, des jeunes de l’opposition ont aussi essayé de brûler la Préfecture. Les violences se sont accrues le 26 avril 2005, jour de l’annonce provisoire des résultats de l’élection présidentielle donnant la victoire au candidat du RPT. Plusieurs maisons appartenant aux responsables et aux militants du RPT auraient été détruites par les jeunes de la coalition pour montrer leur mécontentement. Vers 14h30, un groupe de jeunes du RPT envoyé par le Major Kouloum serait allé affronter les jeunes de l’opposition. Selon les témoignages recueillis, le Major Kouloum aurait également fait venir à Atakpamé des renforts armés composés de jeunes d’autres régions notamment du nord pour apporter un soutien aux militants du RPT. Il semblerait que par mégarde, les renforts auraient tiré sur leurs propres partisans. En se rendant compte de cette méprise, ce groupe d’appui du RPT aurait commencé à tirer de manière aveugle sur la population et les habitations. D’autres informations communiquées à la mission corroborent l’idée que les renforts armés étaient constitués d’éléments provenant d’autres régions ou localités. Les éléments armés du RPT seraient entrés dans une maison et auraient tué le propriétaire croyant avoir identifié le responsable politique recherché qu’ils ne connaissaient pas. Conscient de cette nouvelle méprise, les éléments armés seraient retournés sur les lieux et auraient identifié la maison recherchée. Ils l’auraient définitivement saccagée et brûlée. Ensuite, ils se seraient dirigés dans d’autres quartiers notamment à Djama.

Il est actuellement difficile de chiffrer le nombre de personnes décédées ou blessées au cours de ces graves affrontements et tueries. Dans la période du 24 au 29 avril 2005, le Centre

Hospitalier Régional (CHR) a enregistré 94 personnes blessées dont 11 par balles et les autres par des machettes, des haches ou au cours de bastonnades. Quatre personnes sont décédées à l’hôpital à la suite des coups et blessures reçus. Douze corps ont été apportés à la morgue du CHR. Toutes les dépouilles ont été identifiées, sauf une, et remises aux familles. En consultant le registre de la morgue, la mission a pu constater que le nombre de morts enregistrés était plus élevé : 18 corps ont été réellement enregistrés. Compte tenu des violents affrontements opposant les militants des différents partis et les allégations de tueries, ce nombre de personnes décédées et blessées semble être en deçà de la réalité. En effet, toutes les victimes ne sont pas allées au CHU et tous les corps n’ont pas été transportés à la morgue de la ville. Des témoins ont indiqué des chiffres allant de 120 à 200 morts pour les affrontements et les tueries du 24 au 26 avril 2005. De nombreuses personnes tuées au cours de ces violences auraient été ensevelies notamment dans plusieurs charniers dissimulés dans la brousse.

De nombreux cas de violences sexuelles, d’arrestations et de déplacement de la population dans le Préfecture de l’Ogou ont été rapportés à la mission. Selon les autorités locales, cinq cas de viols ont été enregistrés par la gendarmerie et la police. Les victimes sont des femmes qui auraient été systématiquement violées en présence de leur mari par les militants du RPT ou les partisans de l’opposition.

D’après les autorités locales et les autres interlocuteurs rencontrés, le nombre de femmes violées pourraient être plus élevé. Il a aussi été rapporté à la mission que des militaires auraient procédé à de nombreuses arrestations de jeunes au niveau des quartiers et parfois dans des écoles. Les personnes seraient toujours détenues dans des lieux tenus secrets. Malgré le calme apparent qui prévaut à Atakpamé et ses environs, il a été souligné que des arrestations arbitraires se poursuivent contre les jeunes de la coalition. Tous les responsables des partis de l’opposition radicale ont quitté la ville pour se réfugier dans les pays voisins. De nombreuses personnes auraient fui leur maison en raison des incidents violents. Près d’une cinquantaine de maisons auraient été saccagées et détruites.

De nombreuses voitures, des bars et des commerces auraient subi le même sort. Près de 2385 personnes déplacées ont été recensées. Pendant sa visite à Atakpamé, la Mission a pu s’entretenir également avec un groupe d’une cinquantaine de familles déplacées, proche du RPT, qui sont logées à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) avec leurs enfants. Ces familles reçoivent une assistance prodiguée par des associations religieuses, des organisations non gouvernementales et des institutions spécialisées onusiennes. La Mission a également été informée que certains déplacés seraient retournés dans leurs villages d’origine. Dans les environs d’Atakpamé, des actes atroces auraient également été commis notamment dans le village d’Olesse. La Mission n’a pas pu s’y rendre, mais il lui a été rapporté que ce village de pêcheurs situé à 20 km au nord d’Atakpamé aurait été incendié par un groupe de l’opposition. Ce village abritait une grande communauté de ressortissants de l’Afrique de l’Ouest notamment des nigériens, des maliens et des burkinabés installés au Togo depuis de nombreuses années. La partie du village dans laquelle étaient installées les communautés mentionnées ci-dessus aurait été saccagée et brûlée. Ces actions auraient été commises contre elles en raison des rumeurs rapportant qu’elles seraient allées voter dans un quartier d’Atakpamé.

En revanche, la partie habitée par la communauté ghanéenne aurait été épargnée. Le village de Kosikope aurait été détruit par les milices du RPT.

Au niveau des responsabilités, les autorités locales ont souligné que les agents de la FOSEP et la police n’ont jamais fait usage de leurs armes. Des consignes précises leurs avaient été données allant dans ce sens. D’une manière générale, le nombre d’agents déployés était insuffisant pour ramener l’ordre et faire face aux exactions commises. En conclusion, les forces de l’ordre complètement débordées n’ont pas pu protéger la population. Selon certains témoignages, elles auraient parfois décidé délibérément de ne pas intervenir. De nombreux actes délictueux et criminels auraient même été commis soit en leur présence soit avec leur complicité passive ou active. Par ailleurs, la responsabilité des leaders politiques ne peut être écartée. Dans la période du 24 au 26 avril la plupart des violences auraient été perpétrées par des groupes de l’opposition. Ces derniers auraient fait usage principalement de machettes, de haches, de coupes -coupes, de barres de fer et de toutes armes cloutées pour porter parfois des coups mortels et détruire des biens appartenant aux responsables du RPT ainsi qu’à leurs militants. Ainsi, les leaders de la coalition n’ont pas maîtrisé la violence aveugle perpétrée par leurs militants. Ils n’ont pas lancé de messages d’apaisement. Du côté du RPT, les responsabilités sont également importantes. Selon les témoins, le siège du RPT à Atakpamé aurait servi de centre de détention et de torture. Les noms des dignitaires du RPT qui ont toujours semé la terreur dans la localité d’Atakpamé et ses environs ont été communiqués à la mission. La plupart des témoins rencontrés ont désigné notamment le Major Kouloum, comme l’auteur et le meneur des tueries commises dans la Préfecture d’Ogou. Il aurait aussi formé et armé les milices. Les informations recoupées par la Mission indiquent qu’à la suite de la destruction de son hôtel et de sa radio, le Major Kouloum aurait mené des actes de représailles se traduisant notamment par une violence aveugle et extrême contre les responsables, les partisans de l’opposition ainsi que d’autres personnes. De nombreux témoins ont souligné également que dans la nuit du 24 au 25 avril 2005, le Major aurait abattu six jeunes qui continuaient à détruire ses biens. Par ailleurs, il aurait orchestré toutes les opérations de riposte en réaction aux violences perpétrées par des militants et des sympathisants de l’opposition ainsi que la venue des renforts venant apporter un appui pour réprimer les militants de l’opposition.

Pour un scrutin apaisé, il convient d’ores et déjà de calmer les ardeurs de ce Kabyè de Sanda Kagbanda (Bassar) qui se croit avoir le droit de vie sur les autres Togolais. Selon plusieurs indiscrétions, il détiendrait toujours des armes nonobstant les nombreuses incantations selon lesquelles : « Jamais plus la politique ne doit faire couler le sang au Togo !»

En somme pour ceux qui naïvement que le RPT avec comme chef d'orchestre Faure Essozimna Kodjo Gnassingbé, pensent que le régime a évolué vers un changement en 2010, se trompent lourdement et les preuves sont là sous les yeux de tous ceux veulent comprendre.
Les dernières actualités sur la tactique de vole sans honte que Faure et les siens ont pour la ènième fois par la désignation en cantiminie du président de la CENI après que les autres parlemantaires étaient partis, montrent clairent que ce régime joue sur la provocation et l'insulte à tout un peuple.


Bon entendeur!!!

samedi 29 août 2009

La police gabonaise réprime une marche exigeant la démission d’Ali Bongo

Plusieurs blessés graves parmi les manifestants. Une marche de protestation a été organisée ce vendredi à Libreville par une dizaine de partis de l’opposition gabonaise qui réclament la démission d’Ali Bongo Ondimba du gouvernement de transition. Elle a été stoppée par les forces de l’ordre qui ont investi très tôt ce jeudi matin le carrefour Rio, où plusieurs centaines de manifestants s’étaient donnés rendez-vous.

Plusieurs centaines de manifestants, rassemblés très tôt ce matin à Libreville, réclamaient le départ du ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009. Ils sont descendus dans les rues sous l’instigation des leaders de l’opposition dont Pierre Mamboundou, de l’union du peuple gabonais, Zacharie Myboto de l’Union gabonaise pour la démocratie et la développement (UDGG), Bruno Moubamba et Casimir Oyé Mba, candidats indépendants à la présidentielle.

Les manifestants, qui défilaient aux cris de "Ali démission", "Ali dictateur", le "Gabon n’est pas une monarchie", se sont heurtés aux éléments de la police nationale massés sur place. Des échauffourées entre les partisans de l’opposition, munis de pierres et de gourdins, et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de leurs matraques, se sont soldées par des blessés graves du côté des manifestants qui voulaient forcer le passage pour aller vers la présidence de la République, choisie comme point de chute des marcheurs.


Selon des sources concordantes, cette manifestation n’a pas été autorisée par le ministère de l’Intérieur. La plupart des partisans de l’opposition rencontrés sur place ont dit vouloir le changement et être venus à l’appel de leurs leaders qui ont pu ainsi tester leur popularité, à quelques semaines seulement de l’échéance électorale. Les leaders de l’opposition qui ont cautionné cette marche devraient, selon certains analystes, assumer la responsabilité des conséquences car ils savaient que les manifestants se retrouveraient nez à nez avec les forces de police, souvent impitoyables en de telles circonstances.

Sur le plan juridique, aucun texte législatif n’interdit à ceux qui briguent le fauteuil présidentiel du Gabon d’exercer des fonctions gouvernementales. Mais l’opposition craint qu’en cas d’échec à la présidentielle, le fils du défunt président Omar Bongo Ondimba, qui est le patron de la Défense, n’utilise l’armée pour prendre le pouvoir par la force.

Allons-nous au Gabon vers un scénario à la togolaise? Wait and see!

Bon entendeur.

mercredi 26 août 2009

Il nous faut un Thomas Sankara au Togo

Les mercenaires et les anti-afrîcanistes brèf les ennemis du bien, ont le 15 octobre 1987, assassiné le révolutionnaire-président du Burkina-Faso. Mettant ainsi fin aux espoirs de tout un peuple.

Copiez ce lien dans votre moteur de recherche pour vous en rendre compte:

http://www.dailymotion.com/relevance/search/actualit%C3%A9+africaine+/video/x9zsrw_dicours-de-sankara-toujours-dactual_news

Que ce genre de courage nous anime aussi pour entreprendre de grandes choses pour libérer le Togo de la mafia rajeunie en 2005.

Bon entendeur!!!

lundi 24 août 2009

Sous le régime RPT, la marche vers la réconciliation et le pardon sera impossible

Le clan dictatorio-mafieux, qui a choisi Faure Essozimna Gnassingbé comme son représentant officiel est prêt pour réediter son acte du 24 avril 2005 si nous analysons tous les propos tenus des uns et des aiutres très proches du pouvoir, les comportements et les acts posés par faure Essozimna Kodjo Gnassingbé in person.

Voici un lien de nos confrères d'Afriscoop.net: http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article460#forum1365

Il suffit de copier le lien dans votre moteur de recherche pour se mettre à l'évidence que 2010 sera une fois encore du déjà vu sous les cieux nébuleux de la mafia RPT.

A qui veut l'entendre.

Bon entendeur!!!

mercredi 19 août 2009

Le passé électoraliste de notre pays le Togo nous inquiète pour les élections de 2010

Toutes les élections présidentielles au Togo ont été sous le régime Rpt dictorio-mafieux et sanguinaire, qui régente le pays depuis plus de 45 ans?

Dans quel pays une chose semblable peut-elle se passer?

A l'orée d'une nouvelle élection présidentielle de Mars 2010, allons-nous assister une fois encore à une boucherie humaine? Mais les derniers énènements socio-politiques nous donnent malheureusement droit d'envisager le pire. Et ce, au nez et à la barbe de l'UE et à la communauté internationale qui après cautionne des pourparlers hypocrites?

Ce lien est plus parlant à plus d'un titre:

http://www.dailymotion.com/video/x9gc0u_mdi-panafricain-lutte-fratricide-po_news

Bon entendeur!!!

mercredi 5 août 2009

Les enfants internés en France: Où sont les droits de l'enfant?

Ah oui! Ainsi va la France sous Sarkozy le donneur de leçon, lorsqu'on interne même les enfants, car sous cet homme one man show, c'est les chiffres qui comptent, la manière on s'en moque.

Ce n’est plus de l’obsession, cela devient de la rage. A la faveur de la trêve estivale, Eric Besson, espérant sans doute que les citoyens aient l’esprit ailleurs, poursuit et aggrave sa politique d’internement des enfants.

Aujourd’hui, deux familles avec quatre enfants sont enfermées depuis plusieurs jours au centre de rétention de Metz en attente de leur expulsion. M. et Mme Isufi sont albanais. Leur fille Zandale, âgée de 8 ans, a subi il y a quatre ans de lourdes opérations à la jambe et elle suit une rééducation. Ils sont en France depuis dix-huit mois, le père Osman est poursuivi en Albanie. Ils ont été arrêtés à Charleville.

De leur côté M. et Mme Tatli sont kurdes de nationalité turque. Ils ont été arrêtés chez eux le 27 juillet à Lure avec leurs trois enfants : leur fille aînée Godge, qui entre en première au lycée de Lure , leur seconde fille Guriezm qui entre en troisième et leur fils Halil qui passe en CM1. Après son interpellation, Mme Tatli, cardiaque, a fait un malaise. Hospitalisée, elle a été ensuite ramenée au centre de rétention. Cette famille réside en France depuis sept ans. Le 8 avril, le préfet leur avait écrit pour leur demander de produire des éléments justifiant leur séjour en France et il exigeait une réponse avant le 15 août ; il n’aura même pas attendu cette date pour les arrêter.

L’internement des enfants est une honte pour ce pays et si les organisations de défense des droits enfants restent silencieux, il déshonorerait toutes et tous, que cela plaise ou non à M. Besson, il nous rappelle les périodes les plus sombres de l' histoire française. Il ne s’agit en rien d’un problème partisan et que M. Besson nous épargne pour une fois de ses arguties politiciennes. La Bruyère écrivait il y a trois siècles : «Un innocent condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens.» Nous pouvons le dire autant aujourd’hui : un enfant interné est lui aussi l’affaire de tous les honnêtes gens.

Drôle, des missionnaires accordent des permis de séjour

Dans la région de Naples, des missionnaires délivrent, “au nom de Dieu”, des titres de séjour aux étrangers menacés d’expulsion. Une manière de protester contre le durcissement de la législation.

Mary est venue du Ghana avec un visa touristique et, quand il a expiré, elle est restée. Elle a eu de la chance : elle a pu être régularisée de justesse. Aujourd’hui, elle travaille comme interprète pour une association d’aide aux réfugiés politiques et elle a deux enfants. Elle n’y serait pas parvenue si un bon Samaritain, peu préoccupé de savoir si elle avait des papiers en règle, ne l’avait hébergée et aidée. Mary a été l’une des premières, parmi des milliers d’immigrés, que le père Giorgio a accueillie. Il y a treize ans, de retour d’Afrique, ce missionnaire de l’ordre de saint Daniele Comboni a décidé de poursuivre sa mission dans “notre” Afrique, à Castel Volturno, en Campanie [l’un des fiefs du clan mafieux Casalesi, dans la région de Naples]. C’est une grande plaine où poussent les tomates et où prospère l’illégalité ; le premier cercle de l’enfer de l’immigration en Italie.

Nous trouvons le père Giorgio dans son bureau, barbu, en chemise orange, en train de tamponner des permis de séjour. Evidemment, il ne peut utiliser les tampons du ministère de l’Intérieur. Les siens sont marqués du sceau du Seigneur. “Nous parlons de dignité humaine, non ? Dans ce cas, mon autorité en la matière est bien supérieure.” Il remplit et signe le formulaire bleu : encore un permis de séjour rendu au nom de Dieu. Avec ses frères, ils en ont rédigé des centaines. C’est leur façon de s’opposer à la nouvelle loi [qui fait de l’immigration clandestine un délit pénal, cf. CI n°976], une protestation amère, symbolique et un peu potache.
A première vue, ces permis ont l’air authentiques, mais on voit mal un commissaire de police les prendre au sérieux.

Pour certains, le père Giorgio est un prophète en sandales. Pour d’autres, il est “celui qui importe des nègres”. Cet homme de 67 ans se présente comme un “serviteur de la Loi”, avec un “L” majuscule, prêt à enfreindre celle qui s’écrit avec une minuscule. “Nous ne dénoncerons aucun étranger sans papiers, explique-t-il, une loi contraire aux droits humains et à l’enseignement du Christ, je ne la respecte pas. Qu’ils m’envoient en prison ! Et pourtant, je n’ai vraiment pas envie d’être incarcéré. Je viens d’une famille modeste qui respecte l’ordre et se soumet à l’autorité. Ce respect, je l’ai toujours en moi. Mais il fallait faire un choix.”

L’église Sainte-Marie de la miséricorde où travaille le père Giorgio est une cage de béton armé et de brique. Une batterie et plusieurs tambours trônent à côté de l’autel. “Adapter notre liturgie est aussi une façon de les accueillir”, poursuit le missionnaire. Sur les murs, des fresques aux couleurs vives. “C’est un Hongrois qui les a peintes”. Un Jésus blond lave les pieds d’un saint Pierre noir, la Cène est un dîner pluriethnique. C’est la paroisse des immigrés : l’évêque de Capoue l’a confiée au père Giorgio et à ses deux vicaires, le père Antonio et le père Claudio. C’est sans doute la seule en Italie à ne pas avoir de paroisse mais seulement des ouailles pour le moins anonymes et volatiles. Cueilleurs de tomates, manœuvres sur les chantiers… “Ils arrivent, restent un peu, disparaissent. Pour la plupart, je n’ai jamais connu leur nom”, poursuit le père Giorgio. Quand il est arrivé à Castel Volturno, en 1993, il a dû trouver une demi-douzaine de maisons d’accueil d’urgence. Combien parmi ses ouailles ont un permis de séjour ? “Je ne le demande à personne. Comme ça, j’évite de savoir lesquels je devrais considérer comme des délinquants”, dit-il. Des centaines de paroisses s’opposent ainsi au délit de clandestinité, ou plutôt à la nouvelle loi sur l’immigration, la “loi de la douleur”, [comme les évêques italiens l’ont surnommée]. La porte du centre d’accueil des missionnaires donne sur une cour bondée d’enfants. Ils sont une cinquantaine, et leurs parents sont presque tous en situation irrégulière. Avec la nouvelle loi ils n’apparaîtront dans aucun registre d’état civil, ils ne seront fils ou fille de personne. “A l’église, je m’insurge contre les trafiquants de drogue. Qui commet un délit doit payer. Je suis contre l’illégalité. Vous ne comprenez pas que c’est justement là le problème ? Venez avec moi.” Nous montons dans sa voiture. Après le tremblement de terre qui a secoué la région dans les années 1980, la spéculation immobilière a explosé ; les décharges toxiques, contrôlées par la Camorra, se sont aussi multipliées. Aujourd’hui, la rue qui longe la mer est un cauchemar de station balnéaire : 27 kilomètres de villas décaties, d’hôtels fermés, de parcs aquatiques croulants, de bennes éventrées, d’immondices, de plages désertées en plein mois de juillet. C’est ici que six Ghanéens ont été abattus par la Camorra en septembre dernier. “C’est ce qu’on appelle un délit, vivre dans l’illégalité”. Dans le fond, Père Giorgio espère que tout cela n’est “qu’une hypocrisie du pouvoir,[…] une démonstration de force, juste de la propagande, et qu’ils ne s’apprêtent pas à rafler des milliers de malheureux”. Mais si ce n’était pas le cas, le père Giorgio n’exclut pas une “opposition plus musclée”.

Ainsi va l'europe et ceux qui ont encore un brin d'humanité en eux comme dans ce cas, sont rares.

Bon entendeur!!!

mardi 4 août 2009

Référendum illégal et anti-démocratique au Niger

Mamadou Tandja, un ancien militaire âgé de 71 ans qui a déjà passé deux mandats à la tête du Niger, a convoqué ce référendum en dépit de nombreuses critiques de l'opposition et de la communauté internationale.

Il affirme agir au nom de la volonté du peuple. Mais au nom de quel peuple parle t-il au juste?

Direction les urnes pour le référendum controversé
Le président Tandja affirme agir au nom de la volonté du peuple.

Quelque six millions de Nigériens sont appelés à voter mardi lors d'un référendum controversé sur une nouvelle Constitution censée permettre au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours.


Mamadou Tandja, un ancien militaire âgé de 71 ans, a convoqué ce référendum en dépit de nombreuses critiques de l'opposition et de la communauté internationale.

Il affirme agir au nom de la volonté du peuple.

Référendum "illégal"

La Constitution actuelle veut qu'il se retire au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre. Le texte soumis aux électeurs prolonge de trois ans son actuel mandat et l'autorise ensuite à se représenter à la tête du pays autant de fois qu'il le souhaite.

L'opposition, qui a multiplié les manifestations, dénonce "un coup d'Etat".

Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le Parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne depuis seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogé.

Dimanche, la Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR), une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales, a lancé un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum illégal et anti-constitutionnel.

Le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba, a mis en garde contre toute tentative de compromettre le scrutin. "Des instructions fermes ont été données à tous les niveaux pour prévenir et réprimer sévèrement tout acte qui viendrait perturber les opérations de vote".

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, pays pauvre de près de 15 millions d'habitants mais troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Cette dénonciation n'est-elle pas un trompe oeil? Car le double langage est le propre du sarkozisme. Et qui sait si c'est le gouvernement français à travers des nouveaux réseaux obscurs et mafieux qui soutiennent le régime de Tandja. Quand on sait que la France exploite l'uranium du Niger qu'elle veut bien acheminer par train ou par camion jusqu'au port de Lomé et ensuite l'acheminer par bateau en France pour alimenter ces centrales nucléaires. Alors on est en passe de se poser mille et mille questions sur cette dérive dictatoriale de Tandja? Et de plus quand on sait que c'est la France qui fabrique des présidents en Afrique francophone et que ce sont les intérêts qui gouvernent le monde depuis toujours. Allez-y comprendre!

Bruxelles, qui a déjà suspendu une aide budgétaire, a menacé vendredi Niamey de "graves conséquences".

L'Union africaine, l'ONU et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao, dont le Niger est membre) ont tenté de dissuader Tandja d'organiser ce référendum. La Cedeao l'a même menacé de sanctions.

Quoi de plus normal! Pour Tandja, il a vu comment cela s'était passé au Togo, Zimbabwé, au Kénya et au Congo.

Bruxelles était où lorsque qu'on la constitution avait été massacrée à plusieurs reprises dans la même seulement pour permettre à ce nul de Faure de succéder à son géniteur dictateur jusqu'à la mort? Bruxelles était où quand Faure et la machine sanguinaire du Rpt avaient massacré plus de 500 togolaises et togolais dans le seul but de conserver contre la volonté du peuple le fauteuil présidentiel?

Bruxelles était où lorsque ce Mugabé a massacré des centaines de pauvres citoyens du Zimbabwé pour la simple raison de conserver son pouvoir?

Bruxelles était où lorsqu'au Kenya la violence répressive a pris le dessus sur les forces pacifiques et démocratiques dans ce pays?

Bruxelles était où quand au Congo les citoyens avaient boycotté massivement cette mascarade d'élection que Dénis Sassou Nguésso croit avoir remporté avec un surf rage fantaisiste pour se proclamer président à vie?

A force de ne pas être ferme, voilà que la démocratie est en chute libre et en recul sur le continent africain.


Voilà les raisons qui poussent Tandja aussi a tenté et apparemment il est en train de réussir? Pourquoi? A cause de la duplicité de cette Union Européenne et à cause des intérêts qui s'entremêlent.

Nous ne cautionnons pas cette manière cavalière de voir resté au pouvoir contre la volonté populaire, loin de là. Nous la dénonçons avec véhémence et sans retenue.

Eu égard au fait que l'Afrique est souvent un large champs d'expérimentation de tout genre, alors tout y passe, la corruption, le détournement des fonds publics, les trafics de tout genre et le crime organisé.

A qui le tour sur le continent?

Bon entendeur!!!