samedi 29 août 2009

La police gabonaise réprime une marche exigeant la démission d’Ali Bongo

Plusieurs blessés graves parmi les manifestants. Une marche de protestation a été organisée ce vendredi à Libreville par une dizaine de partis de l’opposition gabonaise qui réclament la démission d’Ali Bongo Ondimba du gouvernement de transition. Elle a été stoppée par les forces de l’ordre qui ont investi très tôt ce jeudi matin le carrefour Rio, où plusieurs centaines de manifestants s’étaient donnés rendez-vous.

Plusieurs centaines de manifestants, rassemblés très tôt ce matin à Libreville, réclamaient le départ du ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009. Ils sont descendus dans les rues sous l’instigation des leaders de l’opposition dont Pierre Mamboundou, de l’union du peuple gabonais, Zacharie Myboto de l’Union gabonaise pour la démocratie et la développement (UDGG), Bruno Moubamba et Casimir Oyé Mba, candidats indépendants à la présidentielle.

Les manifestants, qui défilaient aux cris de "Ali démission", "Ali dictateur", le "Gabon n’est pas une monarchie", se sont heurtés aux éléments de la police nationale massés sur place. Des échauffourées entre les partisans de l’opposition, munis de pierres et de gourdins, et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de leurs matraques, se sont soldées par des blessés graves du côté des manifestants qui voulaient forcer le passage pour aller vers la présidence de la République, choisie comme point de chute des marcheurs.


Selon des sources concordantes, cette manifestation n’a pas été autorisée par le ministère de l’Intérieur. La plupart des partisans de l’opposition rencontrés sur place ont dit vouloir le changement et être venus à l’appel de leurs leaders qui ont pu ainsi tester leur popularité, à quelques semaines seulement de l’échéance électorale. Les leaders de l’opposition qui ont cautionné cette marche devraient, selon certains analystes, assumer la responsabilité des conséquences car ils savaient que les manifestants se retrouveraient nez à nez avec les forces de police, souvent impitoyables en de telles circonstances.

Sur le plan juridique, aucun texte législatif n’interdit à ceux qui briguent le fauteuil présidentiel du Gabon d’exercer des fonctions gouvernementales. Mais l’opposition craint qu’en cas d’échec à la présidentielle, le fils du défunt président Omar Bongo Ondimba, qui est le patron de la Défense, n’utilise l’armée pour prendre le pouvoir par la force.

Allons-nous au Gabon vers un scénario à la togolaise? Wait and see!

Bon entendeur.

mercredi 26 août 2009

Il nous faut un Thomas Sankara au Togo

Les mercenaires et les anti-afrîcanistes brèf les ennemis du bien, ont le 15 octobre 1987, assassiné le révolutionnaire-président du Burkina-Faso. Mettant ainsi fin aux espoirs de tout un peuple.

Copiez ce lien dans votre moteur de recherche pour vous en rendre compte:

http://www.dailymotion.com/relevance/search/actualit%C3%A9+africaine+/video/x9zsrw_dicours-de-sankara-toujours-dactual_news

Que ce genre de courage nous anime aussi pour entreprendre de grandes choses pour libérer le Togo de la mafia rajeunie en 2005.

Bon entendeur!!!

lundi 24 août 2009

Sous le régime RPT, la marche vers la réconciliation et le pardon sera impossible

Le clan dictatorio-mafieux, qui a choisi Faure Essozimna Gnassingbé comme son représentant officiel est prêt pour réediter son acte du 24 avril 2005 si nous analysons tous les propos tenus des uns et des aiutres très proches du pouvoir, les comportements et les acts posés par faure Essozimna Kodjo Gnassingbé in person.

Voici un lien de nos confrères d'Afriscoop.net: http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article460#forum1365

Il suffit de copier le lien dans votre moteur de recherche pour se mettre à l'évidence que 2010 sera une fois encore du déjà vu sous les cieux nébuleux de la mafia RPT.

A qui veut l'entendre.

Bon entendeur!!!

mercredi 19 août 2009

Le passé électoraliste de notre pays le Togo nous inquiète pour les élections de 2010

Toutes les élections présidentielles au Togo ont été sous le régime Rpt dictorio-mafieux et sanguinaire, qui régente le pays depuis plus de 45 ans?

Dans quel pays une chose semblable peut-elle se passer?

A l'orée d'une nouvelle élection présidentielle de Mars 2010, allons-nous assister une fois encore à une boucherie humaine? Mais les derniers énènements socio-politiques nous donnent malheureusement droit d'envisager le pire. Et ce, au nez et à la barbe de l'UE et à la communauté internationale qui après cautionne des pourparlers hypocrites?

Ce lien est plus parlant à plus d'un titre:

http://www.dailymotion.com/video/x9gc0u_mdi-panafricain-lutte-fratricide-po_news

Bon entendeur!!!

mercredi 5 août 2009

Les enfants internés en France: Où sont les droits de l'enfant?

Ah oui! Ainsi va la France sous Sarkozy le donneur de leçon, lorsqu'on interne même les enfants, car sous cet homme one man show, c'est les chiffres qui comptent, la manière on s'en moque.

Ce n’est plus de l’obsession, cela devient de la rage. A la faveur de la trêve estivale, Eric Besson, espérant sans doute que les citoyens aient l’esprit ailleurs, poursuit et aggrave sa politique d’internement des enfants.

Aujourd’hui, deux familles avec quatre enfants sont enfermées depuis plusieurs jours au centre de rétention de Metz en attente de leur expulsion. M. et Mme Isufi sont albanais. Leur fille Zandale, âgée de 8 ans, a subi il y a quatre ans de lourdes opérations à la jambe et elle suit une rééducation. Ils sont en France depuis dix-huit mois, le père Osman est poursuivi en Albanie. Ils ont été arrêtés à Charleville.

De leur côté M. et Mme Tatli sont kurdes de nationalité turque. Ils ont été arrêtés chez eux le 27 juillet à Lure avec leurs trois enfants : leur fille aînée Godge, qui entre en première au lycée de Lure , leur seconde fille Guriezm qui entre en troisième et leur fils Halil qui passe en CM1. Après son interpellation, Mme Tatli, cardiaque, a fait un malaise. Hospitalisée, elle a été ensuite ramenée au centre de rétention. Cette famille réside en France depuis sept ans. Le 8 avril, le préfet leur avait écrit pour leur demander de produire des éléments justifiant leur séjour en France et il exigeait une réponse avant le 15 août ; il n’aura même pas attendu cette date pour les arrêter.

L’internement des enfants est une honte pour ce pays et si les organisations de défense des droits enfants restent silencieux, il déshonorerait toutes et tous, que cela plaise ou non à M. Besson, il nous rappelle les périodes les plus sombres de l' histoire française. Il ne s’agit en rien d’un problème partisan et que M. Besson nous épargne pour une fois de ses arguties politiciennes. La Bruyère écrivait il y a trois siècles : «Un innocent condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens.» Nous pouvons le dire autant aujourd’hui : un enfant interné est lui aussi l’affaire de tous les honnêtes gens.

Drôle, des missionnaires accordent des permis de séjour

Dans la région de Naples, des missionnaires délivrent, “au nom de Dieu”, des titres de séjour aux étrangers menacés d’expulsion. Une manière de protester contre le durcissement de la législation.

Mary est venue du Ghana avec un visa touristique et, quand il a expiré, elle est restée. Elle a eu de la chance : elle a pu être régularisée de justesse. Aujourd’hui, elle travaille comme interprète pour une association d’aide aux réfugiés politiques et elle a deux enfants. Elle n’y serait pas parvenue si un bon Samaritain, peu préoccupé de savoir si elle avait des papiers en règle, ne l’avait hébergée et aidée. Mary a été l’une des premières, parmi des milliers d’immigrés, que le père Giorgio a accueillie. Il y a treize ans, de retour d’Afrique, ce missionnaire de l’ordre de saint Daniele Comboni a décidé de poursuivre sa mission dans “notre” Afrique, à Castel Volturno, en Campanie [l’un des fiefs du clan mafieux Casalesi, dans la région de Naples]. C’est une grande plaine où poussent les tomates et où prospère l’illégalité ; le premier cercle de l’enfer de l’immigration en Italie.

Nous trouvons le père Giorgio dans son bureau, barbu, en chemise orange, en train de tamponner des permis de séjour. Evidemment, il ne peut utiliser les tampons du ministère de l’Intérieur. Les siens sont marqués du sceau du Seigneur. “Nous parlons de dignité humaine, non ? Dans ce cas, mon autorité en la matière est bien supérieure.” Il remplit et signe le formulaire bleu : encore un permis de séjour rendu au nom de Dieu. Avec ses frères, ils en ont rédigé des centaines. C’est leur façon de s’opposer à la nouvelle loi [qui fait de l’immigration clandestine un délit pénal, cf. CI n°976], une protestation amère, symbolique et un peu potache.
A première vue, ces permis ont l’air authentiques, mais on voit mal un commissaire de police les prendre au sérieux.

Pour certains, le père Giorgio est un prophète en sandales. Pour d’autres, il est “celui qui importe des nègres”. Cet homme de 67 ans se présente comme un “serviteur de la Loi”, avec un “L” majuscule, prêt à enfreindre celle qui s’écrit avec une minuscule. “Nous ne dénoncerons aucun étranger sans papiers, explique-t-il, une loi contraire aux droits humains et à l’enseignement du Christ, je ne la respecte pas. Qu’ils m’envoient en prison ! Et pourtant, je n’ai vraiment pas envie d’être incarcéré. Je viens d’une famille modeste qui respecte l’ordre et se soumet à l’autorité. Ce respect, je l’ai toujours en moi. Mais il fallait faire un choix.”

L’église Sainte-Marie de la miséricorde où travaille le père Giorgio est une cage de béton armé et de brique. Une batterie et plusieurs tambours trônent à côté de l’autel. “Adapter notre liturgie est aussi une façon de les accueillir”, poursuit le missionnaire. Sur les murs, des fresques aux couleurs vives. “C’est un Hongrois qui les a peintes”. Un Jésus blond lave les pieds d’un saint Pierre noir, la Cène est un dîner pluriethnique. C’est la paroisse des immigrés : l’évêque de Capoue l’a confiée au père Giorgio et à ses deux vicaires, le père Antonio et le père Claudio. C’est sans doute la seule en Italie à ne pas avoir de paroisse mais seulement des ouailles pour le moins anonymes et volatiles. Cueilleurs de tomates, manœuvres sur les chantiers… “Ils arrivent, restent un peu, disparaissent. Pour la plupart, je n’ai jamais connu leur nom”, poursuit le père Giorgio. Quand il est arrivé à Castel Volturno, en 1993, il a dû trouver une demi-douzaine de maisons d’accueil d’urgence. Combien parmi ses ouailles ont un permis de séjour ? “Je ne le demande à personne. Comme ça, j’évite de savoir lesquels je devrais considérer comme des délinquants”, dit-il. Des centaines de paroisses s’opposent ainsi au délit de clandestinité, ou plutôt à la nouvelle loi sur l’immigration, la “loi de la douleur”, [comme les évêques italiens l’ont surnommée]. La porte du centre d’accueil des missionnaires donne sur une cour bondée d’enfants. Ils sont une cinquantaine, et leurs parents sont presque tous en situation irrégulière. Avec la nouvelle loi ils n’apparaîtront dans aucun registre d’état civil, ils ne seront fils ou fille de personne. “A l’église, je m’insurge contre les trafiquants de drogue. Qui commet un délit doit payer. Je suis contre l’illégalité. Vous ne comprenez pas que c’est justement là le problème ? Venez avec moi.” Nous montons dans sa voiture. Après le tremblement de terre qui a secoué la région dans les années 1980, la spéculation immobilière a explosé ; les décharges toxiques, contrôlées par la Camorra, se sont aussi multipliées. Aujourd’hui, la rue qui longe la mer est un cauchemar de station balnéaire : 27 kilomètres de villas décaties, d’hôtels fermés, de parcs aquatiques croulants, de bennes éventrées, d’immondices, de plages désertées en plein mois de juillet. C’est ici que six Ghanéens ont été abattus par la Camorra en septembre dernier. “C’est ce qu’on appelle un délit, vivre dans l’illégalité”. Dans le fond, Père Giorgio espère que tout cela n’est “qu’une hypocrisie du pouvoir,[…] une démonstration de force, juste de la propagande, et qu’ils ne s’apprêtent pas à rafler des milliers de malheureux”. Mais si ce n’était pas le cas, le père Giorgio n’exclut pas une “opposition plus musclée”.

Ainsi va l'europe et ceux qui ont encore un brin d'humanité en eux comme dans ce cas, sont rares.

Bon entendeur!!!

mardi 4 août 2009

Référendum illégal et anti-démocratique au Niger

Mamadou Tandja, un ancien militaire âgé de 71 ans qui a déjà passé deux mandats à la tête du Niger, a convoqué ce référendum en dépit de nombreuses critiques de l'opposition et de la communauté internationale.

Il affirme agir au nom de la volonté du peuple. Mais au nom de quel peuple parle t-il au juste?

Direction les urnes pour le référendum controversé
Le président Tandja affirme agir au nom de la volonté du peuple.

Quelque six millions de Nigériens sont appelés à voter mardi lors d'un référendum controversé sur une nouvelle Constitution censée permettre au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir après la fin de son mandat en cours.


Mamadou Tandja, un ancien militaire âgé de 71 ans, a convoqué ce référendum en dépit de nombreuses critiques de l'opposition et de la communauté internationale.

Il affirme agir au nom de la volonté du peuple.

Référendum "illégal"

La Constitution actuelle veut qu'il se retire au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre. Le texte soumis aux électeurs prolonge de trois ans son actuel mandat et l'autorise ensuite à se représenter à la tête du pays autant de fois qu'il le souhaite.

L'opposition, qui a multiplié les manifestations, dénonce "un coup d'Etat".

Pour arriver à ses fins, Tandja a dissous le Parlement le 26 mai, puis fin juin la Cour constitutionnelle qui jugeait ce référendum illégal. Il gouverne depuis seul par décrets et ordonnances grâce aux "pouvoirs exceptionnels" qu'il s'est arrogé.

Dimanche, la Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR), une coalition de partis d'opposition et de centrales syndicales, a lancé un ultime "appel à la mobilisation pour faire échec" au référendum illégal et anti-constitutionnel.

Le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba, a mis en garde contre toute tentative de compromettre le scrutin. "Des instructions fermes ont été données à tous les niveaux pour prévenir et réprimer sévèrement tout acte qui viendrait perturber les opérations de vote".

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, pays pauvre de près de 15 millions d'habitants mais troisième producteur mondial d'uranium, a dénoncé mi-juillet les "atteintes répétées à la démocratie" de Tandja. Cette dénonciation n'est-elle pas un trompe oeil? Car le double langage est le propre du sarkozisme. Et qui sait si c'est le gouvernement français à travers des nouveaux réseaux obscurs et mafieux qui soutiennent le régime de Tandja. Quand on sait que la France exploite l'uranium du Niger qu'elle veut bien acheminer par train ou par camion jusqu'au port de Lomé et ensuite l'acheminer par bateau en France pour alimenter ces centrales nucléaires. Alors on est en passe de se poser mille et mille questions sur cette dérive dictatoriale de Tandja? Et de plus quand on sait que c'est la France qui fabrique des présidents en Afrique francophone et que ce sont les intérêts qui gouvernent le monde depuis toujours. Allez-y comprendre!

Bruxelles, qui a déjà suspendu une aide budgétaire, a menacé vendredi Niamey de "graves conséquences".

L'Union africaine, l'ONU et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao, dont le Niger est membre) ont tenté de dissuader Tandja d'organiser ce référendum. La Cedeao l'a même menacé de sanctions.

Quoi de plus normal! Pour Tandja, il a vu comment cela s'était passé au Togo, Zimbabwé, au Kénya et au Congo.

Bruxelles était où lorsque qu'on la constitution avait été massacrée à plusieurs reprises dans la même seulement pour permettre à ce nul de Faure de succéder à son géniteur dictateur jusqu'à la mort? Bruxelles était où quand Faure et la machine sanguinaire du Rpt avaient massacré plus de 500 togolaises et togolais dans le seul but de conserver contre la volonté du peuple le fauteuil présidentiel?

Bruxelles était où lorsque ce Mugabé a massacré des centaines de pauvres citoyens du Zimbabwé pour la simple raison de conserver son pouvoir?

Bruxelles était où lorsqu'au Kenya la violence répressive a pris le dessus sur les forces pacifiques et démocratiques dans ce pays?

Bruxelles était où quand au Congo les citoyens avaient boycotté massivement cette mascarade d'élection que Dénis Sassou Nguésso croit avoir remporté avec un surf rage fantaisiste pour se proclamer président à vie?

A force de ne pas être ferme, voilà que la démocratie est en chute libre et en recul sur le continent africain.


Voilà les raisons qui poussent Tandja aussi a tenté et apparemment il est en train de réussir? Pourquoi? A cause de la duplicité de cette Union Européenne et à cause des intérêts qui s'entremêlent.

Nous ne cautionnons pas cette manière cavalière de voir resté au pouvoir contre la volonté populaire, loin de là. Nous la dénonçons avec véhémence et sans retenue.

Eu égard au fait que l'Afrique est souvent un large champs d'expérimentation de tout genre, alors tout y passe, la corruption, le détournement des fonds publics, les trafics de tout genre et le crime organisé.

A qui le tour sur le continent?

Bon entendeur!!!

samedi 1 août 2009

Il y a des signes qui ne trompent point: Le RPT doit rendre le pouvoir volé

Le Togo entend démontrer qu’il vaut peut être mieux que la réputation d’État instable et peu démocratique qui lui est faite, et semble résolu, cette fois, à exorciser les démons de la violence politique pour se forger un destin de pays émergent. Cependant, les signaux envoyés par le pouvoir-Rpt, n'augurent en aucun cas d'une volonté manifeste de réconciliation, de paix et de justice. Car il ne s'agit pas d'aller demander pardon à des milliers de kilomètres aux togolais de la diaspora en Allemagne pour la boucherie humaine qu'il avait organisé pour conquérir le pouvoir , alors que les victimes sont au Togo. C'est ridicule, n'est-ce pas!!!

Alors que les élections présidentielles sont en Février 2010? Le régime comme d'habitude réveillent ces vieilles méthodes et ces démons sommeillant.

Avec une telle attitude, il est plus qu'évident de craindre une fois encore le pire en 2010.

Comment, en effet, améliorer le quotidien des togolais qui tirent le diable par la queue lorsque suspicion et méfiance parasitent la cohabitation entre citoyens d’un même pays ? La confiance ne se décrète pas encore la réconciliation! Le régime de Faure gnassingbé a toujours brillé dans sa fuite en avant, l'instrumentalisation de l'armée pour conserver le pouvoir acquis dans le sang.

La tâche est ardue car, pour les uns, l’Histoire s’est arrêtée un certain 12 janvier 1963, jour funeste de l’assassinat du père de l’indépendance, Sylvanus Olympio, par un groupe de soldats, parmi lesquels un certain adjudant-chef Étienne Gnassingbé Eyadéma. Premier coup d’État de l’Afrique des indépendances, ce putsch sera loin d’être le dernier. Son fils, Faure brillera aussi par des coups d'états institutionnels dès le décès de son géniteur dans la nuit du 05 février 2005 à la stupéfaction générale de tout un peuple.

Malgré la disparition de la quasi-totalité des acteurs de ces violences des années 60, leurs héritiers biologiques et politiques restent profondément marqués. Et les blessures nées de ces traumatismes sont loin d’avoir cicatrisé, qui continuent d’empoisonner le jeu politique et de rendre délicate toute recherche du consensus.

Même après la visite effectuée par le fameux facilitateur Blaise Compaoré pour relancer le dialogue entre le pouvoir et l'opposition, nous verrons cependant à coup sûr dans les jours ou semaines à venir des positions et des propos contradictoires de la part du pouvoir...

C'est pour cela, qu'il faut dans l'immédiat, une mobilisation générale de tous les acteurs politiques et de la société civile pour servir de contrepoids à ce régime voyou et incapable.

Bon entendeur!!!

Quand l'Italie découvre l'utilité des sans-papiers sur son sol !

On a beau adjectivé des hommes et de femmes sous les cieux européens, ils sont aussi utiles à quelque chose. "L'on n'a besoin du plus petit que soi" dit-on souvent.

Combien de temps avons-nous à vivre sur cette terre pour rendre la vie amère pour les autres? Cependant, c'est cet amer constat qui se déroule sous nos yeux quotiennement avec des scènes inhumaines mais comme il s'agit de l'autre, ce n'est pas grave.

Bon exemple que donnent ces sans-papiers vivant en Italie, donnent à la société européenne toute entière. Sans-papiers ou non, le sang qui coule dans nos veines, est cependant le même.


Le matin ou en fin d'après-midi, on les voit promener les personnes âgées dans le frais des jardins publics. Ce sont les badanti (de badare, "s'occuper" en italien), ces "aides à la personne" dont la société italienne ne semble plus pouvoir se passer. La plupart du temps, il s'agit de femmes étrangères, en provenance des pays de l'Est, et généralement sans papiers. Dans un pays qui vieillit et où les services de sécurité sociale et d'assistance pour personnes âgées ont toujours été quasi inexistants, ces femmes sont devenues indispensables au bon fonctionnement des familles. Tout comme les aides ménagères : les colf, en italien.

Ces deux piliers de la société italienne ont bénéficié d'une exception au lendemain de l'adoption, début juillet, de la loi qui fait de la clandestinité un délit pénal. Parmi les centaines de milliers de sans-papiers présents dans le pays, chacun risque désormais, à chaque contrôle policier, une forte amende - jusqu'à 10 000 euros - et le passage devant un juge pour une expulsion sur-le-champ. Les badanti et les colf sont épargnés.

Pour ces femmes et ces rares hommes, le gouvernement a concocté une régularisation ad hoc qui concerne, selon les estimations officielles, pas moins de 300 000 personnes.

La disposition vient de passer devant la Chambre des députés et doit être adoptée définitivement par le Sénat avant la pause estivale. Les employeurs devront effectuer les démarches nécessaires du 1er au 30 septembre. Seule condition requise : un revenu conséquent qui justifie l'appel à une aide ménagère ou un certificat médical de la personne âgée ayant besoin d'une aide-soignante.

Les sans-papiers, eux, ne devront pas avoir eu d'ennuis avec la justice. Ils ne seront pas inquiétés, en tout cas tout au long de la procédure, et seront régularisés s'ils ont été employés depuis trois mois au moins. Les employeurs devront verser 500 euros pour chaque régularisation demandée.

Cette régularisation limitée a été accueillie avec joie par les intéressés. Moins par les associations d'aide aux immigrés. "Je ne comprends pas pourquoi on dit oui aux aides-soignantes et ménagères, et non à tant d'autres catégories de sans-papiers tout aussi utiles dans des secteurs productifs. Ceux qui travaillent dans le bâtiment, le commerce ou l'agriculture contribuent autant à la richesse du pays ! Mais on ne les prend pas en compte et on les rejette même en marge de la société", lâche, perplexe, Maurizio Quadrana, responsable du centre d'accueil des étrangers du syndicat CGIL de Rome.

La question ne trouble pas l'auteur de l'amendement à la loi, le secrétaire d'état à la famille Carlo Giovanardi. "Dans le gouvernement, explique-t-il, je suis en charge de la famille et j'ai donc pris en compte cette situation qui concerne des millions de familles. D'autres ministres peuvent élargir cette régularisation à d'autres catégories."

L'exception faite aux badanti et aux colf, "dont la société, dit M. Giovanardi, a besoin", n'atténue pas le durcissement de la législation à l'égard des clandestins. Il faut désormais montrer le permis de séjour pour tout acte d'état civil. "Quelle position adopter dans le cas de l'inscription des enfants des sans-papiers ?", ont demandé des employés des préfectures. L'application de la loi promet d'être un casse-tête.

Le discours du président Obama au Ghana

« Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection ça et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse ».


Au terme de sa visite historique au Ghana, le 11 juillet, le président des États-Unis, M. Barack Obama, a déclaré aux Ghanéens que son séjour parmi eux avait revêtu « une signification particulière » car leur nation faisait savoir au monde entier « que la démocratie peut rayonner en Afrique ». « Le monde sera ce que vous en ferez. Vous avez le pouvoir d’exiger des comptes de vos dirigeants et de bâtir des institutions qui servent le peuple. »

DISCOURS DU PRÉSIDENT AU PARLEMENT GHANÉEN

Palais international des congrès

Accra (Ghana)

Le président : (Son d’une trompette.) Ça me plaît ! Merci, merci. Je pense que notre Congrès a besoin d’une de ces trompettes. J’aime bien le son, cela me rappelle Louis Armstrong.

Bon après-midi à tous. C’est un grand honneur pour moi d’être à Accra et de parler aux représentants du peuple ghanéen. Je suis très reconnaissant de l’accueil que j’ai reçu, tout comme le sont Michelle, Malia et Sasha Obama. L’histoire ghanéenne est riche, les liens entre nos deux pays sont forts, et je suis fier que ce soit ma première visite en Afrique subsaharienne en qualité de président des États-Unis d’Amérique.

Je voudrais remercier la présidente et tous les membres de la Chambre des représentants de nous accueillir aujourd’hui. Je voudrais remercier le président Mills pour ses qualités extraordinaires de direction. Aux anciens présidents - Jerry Rawlings, l’ancien président Kufuor - au vice-président, au président de la Cour suprême, je vous remercie tous pour votre hospitalité extraordinaire et pour les merveilleuses institutions que vous avez bâties au Ghana.

Je vous parle à la fin d’un long voyage. Je l’ai commencé en Russie par une réunion au sommet entre deux grandes puissances. Je me suis rendu en Italie pour la réunion des grandes puissances économiques du monde. Et me voici, enfin, au Ghana, pour une simple raison : le XXIe siècle sera influencé par ce qui se passera non seulement à Rome ou à Moscou ou à Washington, mais aussi à Accra.

C’est la simple vérité d’une époque où nos connexions font disparaître les frontières entre les peuples. Votre prospérité peut accroître la prospérité des États-Unis. Votre santé et votre sécurité peuvent contribuer à la santé et à la sécurité du monde. Et la force de votre démocratie peut contribuer à la progression des droits de l’homme pour tous les peuples.

Je ne considère donc pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part ; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté, comme un partenaire des États-Unis en faveur de l’avenir que nous souhaitons pour tous nos enfants. Ce partenariat doit se fonder sur la responsabilité mutuelle et sur le respect mutuel : c’est ce dont je tiens à vous parler aujourd’hui.

Nous devons partir du principe qu’il revient aux Africains de décider de l’avenir de l’Afrique.

Je dis cela en étant pleinement conscient du passé tragique qui hante parfois cette partie du monde. Après tout, j’ai du sang africain dans les veines, et l’histoire de ma famille englobe aussi bien les tragédies que les triomphes de l’histoire de l’Afrique dans son ensemble.

Certains d’entre vous savent que mon grand-père était cuisinier chez des Britanniques au Kénya, et bien qu’il fût un ancien respecté dans son village, ses employeurs l’ont appelé « boy » pendant la plus grande partie de sa vie. Il était à la périphérie des luttes en faveur de la libération du Kénya, mais il a quand même été incarcéré brièvement pendant la période de répression. Durant sa vie, le colonialisme n’était pas simplement la création de frontières artificielles ou de termes de l’échange inéquitables ; c’était quelque chose que l’on éprouvait dans sa vie personnelle jour après jour, année après année.

Mon père a grandi dans un tout petit village où il gardait des chèvres, à une distance impossible des universités américaines où il irait faire des études. Il est devenu adulte à un moment de promesse extraordinaire pour l’Afrique. Les luttes de la génération de son propre père ont donné naissance à de nouveaux États, en commençant ici au Ghana. Les Africains s’éduquaient et s’affirmaient d’une nouvelle façon. L’histoire était en marche.

Toutefois, malgré les progrès obtenus - et il y a eu des progrès considérables dans certaines parties de l’Afrique - nous savons aussi que cette promesse est encore loin de se réaliser. Des pays tels que le Kénya, dont le revenu par habitant était supérieur à celui de la Corée du Sud lorsque je suis né, ont été fortement distancés. Les maladies et les conflits ont ravagé plusieurs régions du continent africain.

Dans de nombreux pays, l’espoir de la génération de mon père a cédé la place au cynisme, voire au désespoir. Certes, il est facile de pointer du doigt et de rejeter la responsabilité de ces problèmes sur d’autres. Il est vrai qu’une carte coloniale qui n’avait guère de sens a contribué à susciter des conflits, et l’Occident a souvent traité avec l’Afrique avec condescendance, à la quête de ressources plutôt qu’en partenaire. Cependant, l’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’économie zimbabwéenne au cours des dix dernières années, ni des guerres où des enfants sont enrôlés comme soldats. Durant la vie de mon père, ce sont en partie le tribalisme et le népotisme dans un Kénya indépendant qui, pendant longtemps, ont fait dérailler sa carrière, et nous savons que cette forme de corruption est toujours un fait quotidien de la vie d’un trop grand nombre de personnes.

Or, nous savons que ce n’est pas là toute l’histoire. Ici au Ghana, vous nous montrez un aspect de l’Afrique qui est trop souvent négligé par un monde qui ne voit que les tragédies ou la nécessité d’une aide charitable. Le peuple ghanéen a travaillé dur pour consolider la démocratie, au moyen de passages pacifiques répétés du pouvoir, même à la suite d’élections très serrées. Et à cet égard, je voudrais dire que la minorité mérite tout autant de louanges que la majorité. Grâce à une meilleure gouvernance et au rôle de la société civile naissante, l’économie ghanéenne a enregistré un taux de croissance impressionnant.

Ce progrès ne possède sans doute pas l’aspect dramatique des luttes de libération du XXe siècle, mais que personne ne s’y trompe : il sera, en fin de compte, plus significatif. Car de même qu’il est important de se soustraire au contrôle d’une autre nation, il est encore plus important de se forger sa propre nation.

C’est pourquoi je suis convaincu que la période actuelle est tout aussi prometteuse pour le Ghana et pour l’Afrique que celle pendant laquelle mon père est devenu adulte et que de nouveaux États sont apparus. C’est une nouvelle période de grande promesse. Seulement cette fois-ci, nous avons appris que ce ne seront pas de grandes personnalités telles que Nkrumah et Kenyatta qui décideront du destin de l’Afrique. Ce sera vous, les hommes et les femmes du Parlement ghanéen et le peuple que vous représentez. Ce seront les jeunes, débordant de talent, d’énergie et d’espoir, qui pourront revendiquer l’avenir que tant de personnes des générations précédentes n’ont jamais réalisé.

Maintenant, pour réaliser cette promesse, nous devons tout d’abord reconnaître une vérité fondamentale à laquelle vous avez donné vie au Ghana, à savoir que le développement dépend de la bonne gouvernance. C’est l’ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps. C’est le changement qui peut déverrouiller les potentialités de l’Afrique. Enfin, c’est une responsabilité dont seuls les Africains peuvent s’acquitter.

Quant aux États-Unis et au reste de l’Occident, notre engagement ne doit pas se mesurer uniquement à l’aune des dollars que nous dépensons. Je me suis engagé à augmenter fortement notre aide à l’étranger, ce qui correspond à l’intérêt de l’Afrique et à celui des États-Unis. Toutefois, le véritable signe de réussite n’est pas de savoir si nous sommes une source d’aide perpétuelle qui aide les gens à survivre tant bien que mal, mais si nous sommes des partenaires dans la création des capacités nécessaires pour un changement transformateur.

Cette responsabilité mutuelle doit être le fondement de notre partenariat. Aujourd’hui, je parlerai tout particulièrement de quatre domaines qui sont essentiels pour l’avenir de l’Afrique et de tous les pays en développement : la démocratie, les possibilités économiques, la santé et le règlement pacifique des conflits.

Premièrement, nous devons soutenir les démocraties puissantes et durables.

Comme je l’ai dit au Caire, chaque nation façonne la démocratie à sa manière, conformément à ses traditions. Mais l’histoire prononce un verdict clair : les gouvernements qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas.

Il ne s’agit pas seulement d’organiser des élections - il faut voir ce qui se passe entre les scrutins. La répression revêt de nombreuses formes et trop de pays, même ceux qui tiennent des élections, sont en proie à des problèmes qui condamnent leur peuple à la pauvreté. Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l’économie pour s’enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogue. Aucune entreprise ne veut investir dans un pays où le gouvernement se taille au départ une part de 20 %, ou dans lequel le chef de l’autorité portuaire est corrompu. Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption. Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection ça et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse.

En ce XXIe siècle, des institutions capables, fiables et transparentes sont la clé du succès - des parlements puissants et des forces de police honnêtes ; des juges et des journalistes indépendants ; un secteur privé et une société civile florissants, ainsi qu’une presse indépendante. Tels sont les éléments qui donnent vie à la démocratie, parce que c’est ce qui compte dans la vie quotidienne des gens.

Les Ghanéens ont à maintes reprises préféré le droit constitutionnel à l’autocratie, et ont fait preuve d’un esprit démocratique qui permet à leur énergie de se manifester. Nous le voyons dans les dirigeants qui acceptent la défaite gracieusement - le fait que les concurrents du président Mills se tenaient là à ses côtés lorsque je suis descendu de l’avion en dit long sur le Ghana - et dans les vainqueurs qui résistent aux appels à l’exercice de leur pouvoir contre l’opposition de manière injuste. Nous voyons cet esprit se manifester dans les journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui a risqué sa vie pour relater la vérité. Nous le voyons dans des policiers comme Patience Quaye, qui a contribué à faire traduire en justice le premier trafiquant d’êtres humains au Ghana. Nous le voyons dans les jeunes qui s’élèvent contre le népotisme et qui participent à la vie politique.

Dans toute l’Afrique, nous avons vu de multiples exemples de gens qui prennent leur destinée en main et qui opèrent des changements à partir de la base. Nous l’avons vu au Kénya, où la société civile et le secteur privé se sont unis pour aider à stopper la violence postélectorale. Nous l’avons vu en Afrique du Sud, où plus des trois quarts des citoyens ont voté dans la dernière élection, la quatrième depuis la fin de l’apartheid. Nous l’avons vu au Zimbabwé, où le Réseau de soutien au vote a bravé la brutale répression pour faire valoir le principe selon lequel le droit de vote d’un citoyen est sacré.

Alors ne vous y trompez pas : l’histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions.

L’Amérique ne cherchera pas à imposer un système quelconque de gouvernement à aucune autre nation. La vérité essentielle de la démocratie est que chaque nation détermine elle-même son destin. Ce que fera l’Amérique, en revanche, ce sera d’accroître son aide aux personnes et aux institutions responsables, en mettant l’accent sur l’appui à la bonne gouvernance : aux parlements, qui maîtrisent les abus de pouvoir et s’assurent que les voix de l’opposition peuvent s’exprimer ; à la règle de droit, qui garantit l’égalité de tous devant la justice ; à la participation civile, afin que les jeunes soient actifs dans la vie politique ; et à des solutions concrètes à la corruption telles que l’expertise comptable, l’automatisation des services, le renforcement des lignes d’appel d’urgence, la protection de ceux qui dénoncent les abus afin de promouvoir la transparence, et la responsabilité.

Et cette aide, nous la fournissons. J’ai demandé à mon gouvernement d’accorder davantage d’attention à la corruption dans notre rapport sur les droits de l’homme. Tous les gens devraient avoir le droit de démarrer une entreprise ou d’obtenir une éducation sans avoir à verser de pots-de-vin. Nous avons le devoir de soutenir ceux qui agissent de façon responsable et d’isoler ceux qui ne le font pas, et c’est exactement ce que fera l’Amérique.

Cela nous conduit directement à notre deuxième domaine de coopération - le soutien à un développement qui offre des débouchés aux gens.

Avec une meilleure gouvernance, je ne doute pas que l’Afrique tiendra sa promesse de créer une plus vaste base pour la prospérité. Témoin en est le succès extraordinaire d’Africains dans mon propre pays d’Amérique. Ils se portent très bien. Ils ont donc le talent et ils possèdent l’esprit d’entreprise - la question est de savoir comment s’assurer qu’ils réussissent ici dans leur pays d’origine. Ce continent est riche en ressources naturelles. Et que ce soient des chefs d’entreprises spécialisées dans la téléphonie portable ou des petits agriculteurs, les Africains ont montré leur capacité et leur volonté de créer leurs propres possibilités. Mais il faut également rompre avec de vieilles habitudes. La dépendance vis-à-vis des matières premières - ou d’un seul produit d’exportation - a tendance à concentrer la richesse au sein d’une minorité, laissant la majorité vulnérable à la récession.

Au Ghana, par exemple, le pétrole crée de magnifiques possibilités, et vous vous êtes préparés à ces nouveaux revenus de façon responsable. Mais comme le savent de nombreux Ghanéens, le pétrole ne peut pas simplement remplacer le cacao. De la Corée du Sud à Singapour, l’histoire montre que les pays réussissent lorsqu’ils investissent dans la société et dans leur infrastructure ; lorsqu’ils multiplient les industries d’exportation, se dotent d’une main-d’œuvre qualifiée et font de la place aux petites et moyennes entreprises créatrices d’emplois.

Alors que les Africains se rapprochent de cette promesse, l’Amérique va leur tendre la main de façon plus responsable. En réduisant les sommes qui vont aux consultants occidentaux et au gouvernement, nous voulons mettre plus de ressources entre les mains de ceux qui en ont besoin, tout en apprenant aux gens à faire plus pour eux-mêmes. C’est pourquoi notre initiative de 3,5 milliards de dollars en faveur de la sécurité alimentaire est axée sur de nouvelles méthodes et technologies agricoles, et non pas sur la simple expédition de biens et services américains vers l’Afrique. L’aide n’est pas une fin en soi. L’objectif de l’aide à l’étranger doit être de créer les conditions dans lesquelles elle ne sera plus nécessaire. Non seulement je veux voir les Ghanéens autosuffisants sur le plan alimentaire, je veux vous voir exporter des produits alimentaires à d’autres pays et gagner de l’argent. Cela, vous le pouvez.

Certes, l’Amérique peut faire plus pour promouvoir le commerce et les investissements. Les pays riches doivent réellement ouvrir leurs portes aux biens et services de l’Afrique d’une manière significative. Ce sera d’ailleurs un des engagements de mon gouvernement. Et là où il y a une bonne gouvernance, nous pouvons étendre la prospérité par le truchement de partenariats entre les secteurs public et privé qui investiront dans l’amélioration des routes et des réseaux électriques ; de programmes de formation qui apprendront aux gens comment développer leur entreprise ; et de services financiers non seulement pour les villes mais pour les régions pauvres et les zones rurales. Cela aussi dans notre propre intérêt - parce que si les gens se sortent de la pauvreté et que de la richesse se crée en Afrique, il s’ensuit que de nouveaux marchés s’ouvriront pour nos propres produits. Tout le monde y gagne.

Un secteur qui représente à la fois un danger indéniable et une promesse extraordinaire est celui de l’énergie. L’Afrique émet moins de gaz à effet de serre que toute autre région du monde, mais elle est la plus menacée par le changement climatique. Une planète qui se réchauffe propagera les maladies, réduira les ressources en eau, épuisera les récoltes, et créera les conditions favorables à plus de famine et plus de conflits. Nous avons tous - en particulier le monde développé - le devoir de ralentir ces tendances, en réduisant les effets du changement climatique et en changeant la façon dont nous utilisons l’énergie. Mais nous pouvons également coopérer avec les Africains pour transformer cette crise en occasion de progrès.

Ensemble, nous pouvons coopérer en faveur de notre planète et de la prospérité, et aider les pays à accroître leur accès à l’énergie tout en sautant, en contournant les phases les plus polluantes du développement. Pensez-y : dans l’ensemble de l’Afrique, il existe de l’énergie éolienne et solaire en abondance, ainsi que de l’énergie géothermique et des biocarburants. De la vallée du Rift aux déserts de l’Afrique du Nord ; de la côte de l’Afrique de l’Ouest aux récoltes de l’Afrique du Sud - les dons inépuisables que procure la nature à l’Afrique peuvent lui permettre de créer sa propre énergie et d’exporter de l’énergie propre et rentable à l’étranger.

Il ne s’agit pas seulement de chiffres de croissance sur un bilan comptable. Il s’agit de savoir si un jeune doté d’une éducation peut trouver un emploi qui lui permettra de nourrir sa famille ; si un agriculteur peut amener ses produits au marché ; ou si un homme d’affaires armé d’une bonne idée peut démarrer une entreprise. Il s’agit de la dignité du travail. Il s’agit d’une chance que doivent pouvoir saisir les Africains au XXIe siècle.

De même que la gouvernance est une condition essentielle du progrès économique, elle revêt également une importance cruciale dans le troisième domaine que je voudrais à présent aborder, l’amélioration de la santé publique.

Ces dernières années, des progrès énormes ont été accomplis dans certaines parties de l’Afrique. Les gens sont beaucoup plus nombreux à vivre avec le VIH/sida de manière productive et à obtenir les médicaments qu’il leur faut. Je viens de visiter une merveilleuse clinique, un hôpital spécialisé dans la santé maternelle. Mais trop d’Africains périssent toujours de maladies qui ne devraient pas les tuer. Lorsque des enfants meurent d’une piqûre de moustique et que des mères succombent lors d’un accouchement, nous savons qu’il reste des progrès à faire.

Or du fait des incitations, souvent fournies par les pays donateurs, beaucoup de médecins et d’infirmiers africains s’en vont à l’étranger, ou travaillent à des programmes qui luttent contre une maladie unique. Cette situation crée des lacunes en matière de soins primaires et de prévention de base. Par ailleurs, il appartient à tout un chacun de faire sa part. Il faut faire des choix responsables de nature à prévenir la propagation de la maladie et à promouvoir la santé publique dans la collectivité et dans le pays.

Ainsi, d’un bout à l’autre de l’Afrique, nous voyons des exemples de gens qui s’attaquent à ces problèmes. Au Nigéria, des chrétiens et des musulmans ont mis en place un programme interconfessionnel de lutte contre le paludisme qui est un modèle de coopération. Ici au Ghana et dans toute l’Afrique, nous observons des idées novatrices visant à combler les lacunes du système de santé, par exemple des initiatives d’échanges d’informations médicales par Internet qui permettent à des médecins exerçant dans de grandes villes d’aider ceux des petites agglomérations.

Les États-Unis appuieront ces efforts dans le cadre d’une stratégie de santé exhaustive et mondiale. Car au XXIe siècle, nous sommes appelés à agir selon notre conscience mais aussi dans notre intérêt commun. Lorsqu’un enfant meurt à Accra d’une maladie évitable, cela nous diminue partout. Lorsque dans un coin quelconque du monde on néglige de s’attaquer à une maladie, nous savons qu’elle peut se propager à travers les océans et d’un continent à l’autre.

C’est pourquoi mon gouvernement s’est engagé à consacrer 63 milliards de dollars à relever ces défis - 63 milliards de dollars. En nous fondant sur les solides efforts du président Bush, nous poursuivrons la lutte contre le VIH/sida. Nous ne cesserons de chercher à enrayer la mortalité due au paludisme et à la tuberculose et nous travaillerons à éradiquer la polio. Il ne s’agit d’ailleurs pas de s’attaquer aux maladies isolément : nous investirons dans des systèmes de santé publique à même de prévenir la maladie et de promouvoir le bien-être, en mettant l’accent sur la santé maternelle et infantile.

En même temps que nous unissons nos efforts en faveur d’une meilleure santé, nous devons également stopper la destruction causée non pas par la maladie, mais par les êtres humains. C’est pourquoi le dernier domaine que je vais aborder se rapporte aux conflits.

Soyons bien clairs : l’Afrique ne correspond pas à la caricature grossière d’un continent perpétuellement en guerre. Mais si l’on est honnête, pour beaucoup trop d’Africains, le conflit fait partie de la vie ; il est aussi constant que le soleil. On se bat pour des territoires et on se bat pour des ressources. Et il est toujours trop facile à des individus sans conscience d’entraîner des communautés entières dans des guerres entre religions et entre tribus.

Tous ces conflits pèsent sur l’Afrique comme un véritable boulet. Nous sommes tous répartis selon nos identités diverses, de tribu et d’ethnie, de religion et de nationalité. Mais se définir par son opposition à une personne d’une autre tribu, ou qui vénère un prophète différent, cela n’a aucune place au XXIe siècle. La diversité de l’Afrique devrait être source de force et non facteur de division. Nous sommes tous enfants de Dieu. Nous partageons tous des aspirations communes : vivre dans la paix et dans la sécurité ; avoir accès à l’éducation et à la possibilité de réussir ; aimer notre famille, notre communauté et notre foi. Voilà notre humanité commune.

C’est la raison pour laquelle nous devons nous élever contre l’inhumanité parmi nous. Il n’est jamais justifiable - jamais justifiable - de cibler des innocents au nom d’une idéologie. C’est un arrêt de mort, pour toute société, que de forcer des enfants à tuer dans une guerre. C’est une marque suprême de criminalité et de lâcheté que de condamner des femmes à l’ignominie continuelle et systémique du viol. Nous devons rendre témoignage de la valeur de chaque enfant au Darfour et de la dignité de chaque femme au Congo. Aucune religion, aucune culture ne doit excuser les atrocités qui leur sont infligées. Nous devons tous rechercher la paix et la sécurité nécessaires au progrès.

On voit d’ailleurs des Africains se mobiliser pour cet avenir. Ici aussi, au Ghana, nous vous voyons contribuer à montrer la voie. Soyez fiers, Ghanéens, de vos contributions au maintien de la paix au Congo, au Libéria ou encore au Liban, ainsi que de votre résistance au fléau du trafic de stupéfiants. Nous nous félicitons des mesures que prennent des organisations telles que l’Union africaine et la CEDEAO en vue de mieux régler les conflits, de maintenir la paix et de soutenir ceux qui sont dans le besoin. Et nous encourageons la vision d’un cadre sécuritaire régional puissant, capable de mobiliser une force efficace et transnationale lorsque cela s’avère nécessaire.

Il incombe aux États-Unis de travailler avec vous en tant que partenaire à promouvoir cette vision, non seulement par des paroles mais aussi par des appuis qui renforcent les capacités de l’Afrique. Lorsqu’il y a génocide au Darfour ou des terroristes en Somalie, ce ne sont pas simplement des problèmes africains : ce sont des défis mondiaux à la sécurité, exigeant une riposte mondiale.

C’est pourquoi nous sommes prêts à agir en partenariat, tant par la diplomatie que par l’assistance technique et l’appui logistique, et que nous soutiendrons les efforts visant à contraindre les criminels de guerre à rendre des comptes. En outre, je tiens à le dire clairement : notre Commandement pour l’Afrique ne vise pas à prendre pied sur le continent, mais à relever ces défis communs afin de renforcer la sécurité des États-Unis, de l’Afrique et du reste du monde.

À Moscou, j’ai parlé de la nécessité d’un système international où les droits universels des êtres humains soient respectés et où les violations de ces droits soient combattues. Ceci doit inclure un engagement à soutenir ceux qui règlent les conflits pacifiquement, à sanctionner et à arrêter ceux qui ne le font pas, et à aider ceux qui ont souffert. Mais en fin de compte, ce seront des démocraties dynamiques telles que le Botswana et le Ghana qui diminueront les causes de conflit et élargiront les frontières de la paix et de la prospérité.

Comme je l’ai déjà dit, l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains. Les peuples d’Afrique sont prêts à revendiquer cet avenir. Dans mon pays, les Afro-Américains - dont un grand nombre d’immigrés récents - réussissent dans tous les secteurs de la société. Cela, nous l’avons accompli en dépit d’un passé difficile et nous avons puisé notre force dans notre héritage africain. Avec de puissantes institutions et une ferme volonté, je sais que les Africains peuvent réaliser leurs rêves à Nairobi et à Lagos, à Kigali et à Kinshasa, à Harare et ici-même à Accra.

Vous savez, il y a cinquante-deux ans, les yeux du monde étaient rivés sur le Ghana. Et un jeune prédicateur du nom de Martin Luther King est venu ici, à Accra, pour voir amener les couleurs de l’Union Jack et hisser le drapeau du Ghana. Cet événement précédait la Marche sur Washington et l’aboutissement du mouvement des droits civiques dans mon pays. On a demandé à Martin Luther King quel sentiment lui avait inspiré la vue de la naissance d’une nation, et il a répondu : « Cela renforce ma conviction que la justice finit toujours par triompher. »

Aujourd’hui, ce triomphe doit être, une fois de plus, renouvelé, et c’est vous qui le devrez le faire. Ici, je m’adresse particulièrement aux jeunes, à travers toute l’Afrique et ici-même au Ghana. Dans des endroits comme le Ghana, vous représentez plus de la moitié de la population.

Et voici ce que vous devez savoir : le monde sera ce que vous en ferez. Vous avez le pouvoir de responsabiliser vos dirigeants et de bâtir des institutions qui servent le peuple. Vous pouvez servir vos communautés et mettre votre énergie et votre savoir à contribution pour créer de nouvelles richesses ainsi que de nouvelles connexions avec le monde. Vous pouvez conquérir la maladie, mettre fin aux conflits et réaliser le changement à partir de la base. Vous pouvez faire tout cela. Oui, vous le pouvez. Car en ce moment précis, l’histoire est en marche.

Mais ces choses ne pourront se faire que si vous saisissez la responsabilité de votre avenir. Ce ne sera pas facile. Cela exigera du temps et des efforts. Il y aura des souffrances et des revers. Mais je puis vous promettre ceci : l’Amérique vous accompagnera tout le long du chemin, en tant que partenaire ; en tant qu’amie. Cependant, le progrès ne viendra de nulle part ailleurs, il doit découler des décisions que vous prendrez, des actions que vous engagerez et de l’espoir que vous porterez dans votre cœur.

Ghana, la liberté est votre héritage. À présent, c’est à vous que revient la responsabilité de bâtir sur cette fondation de liberté. Si vous le faites, nous pourrons, bien des années plus tard, nous remémorer des lieux comme Accra et nous dire que c’est à ce moment-là que la promesse s’est réalisée, que la prospérité s’est forgée, que la douleur a été surmontée et qu’une nouvelle ère de progrès a débuté. Ce moment peut être celui où nous verrons, une fois de plus, triompher la justice. Oui, nous le pouvons. Merci beaucoup. Que Dieu vous bénisse. Je vous remercie.