mercredi 9 mars 2011

TOGO : PEUR OU EGOÏSME DE LA GRANDE MUETTE FACE A LA PRISE EN OTAGE DU PEUPLE PAR LE POUVOIR ?

«Le prince ne peut jamais s’assurer du peuple quand il l’a pour ennemi, parce qu’il a trop de monde contre lui; un prince ne doit craindre du peuple que d’être abandonné; je conclus seulement qu’il est nécessaire à un prince de posséder l’amitié du peuple, car sans cela il n’a aucune ressource dans l’adversité » (Le prince de Machiavel Chap. IX, page 97, 98, 100)


Pour un général ou un colonel d’armée digne de ce nom, ces phrases qui résonnent comme des gongs devraient inspirer une grande prudence, mieux encore, une prise de conscience sur la situation chaotique dans laquelle le Togo est en train de s’engouffrer.

Le "chef "du village ne voit jamais le diable dit un dicton de chez nous. Le mal dont il s’agit ici n’est pas la simple résultante des circonstances naturelles selon lesquelles les mêmes causes produisent les mêmes effets, ce n’est malheureusement pas non plus la faute des conjonctures ni l’effet du hasard comme certains s’amusent à l’affirmer, mais bien pire, car il s’agit d’une manipulation du pouvoir consistant à déstabiliser la vie des populations, la vie des citoyens togolais. Et dans ce cas de figure, ne rien voir de près ou de loin des mécontentements causés au sein d’une population togolaise aux abois serait suicidaire, pour celui qui veut incarner un chef digne de ce nom. Le peuple togolais souffre d’un malaise économique et financier terrible qui pousse des jeunes filles dans la fleur de l’âge à se prostituer dans les rues de la capitale sous l’œil statique et impuissant des parents. Ainsi tout se négocie à coup de Francs CFA et par des privilèges de natures sexuelles, le pays est en décomposition totale, tandis que les autorités actuelles en commençant par Faure Gnassingbé et ses ministres n’arrêtent pas de s’adonner à des gaspillages des deniers publics à l’instar de la Maybach présidentielle achetée à coup de milliards de FCA, du tourisme d’Etat à travers le monde, des villas de rêve de par le monde tandis que le peuple tire le diable par la queue, et est pris en otage. Et dans cette situation que traverse notre pays, avoir peur de lutter contre l’« ennemi » c’est être égoïste vis-à-vis de la nation. Et l’ennemi du peuple, nous le connaissons parfaitement bien aujourd’hui, C’est Faure Essozimna Kodjo Gnassingbé.
Cette prise en otage de la population et de l’Etat requiert une prompte intervention ou du moins une assistance de l’armée auprès des populations « endeuillées». L’armée, cette fois-ci, a une responsabilité à prendre face à ce chaos grandissant et généralisé du pays.


«Il est beau qu’un soldat désobéisse à des ordres criminels », disait Anatole France. Ainsi, gloire à ce soldat qui jettera son fusil en signe de protestation, plutôt que d’achever l’otage (le peuple togolais) à sa merci. Le peuple triomphera de ses bourreaux d’aujourd’hui et portera haut l’étendard de sa liberté, de sa dignité retrouvée et de sa démocratie.

L’esprit militaire et l’art des soldats doivent être préservés dans notre pays, leurs vertus font partie intégrante de l’équilibre social de la nation. La responsabilité de l’armée togolaise dans la crise larvée que traverse le Togo se situe à plusieurs niveaux, dont le plus important reste la protection des populations et du patrimoine national. A ce titre, le soldat, le vrai fils de la République, se distingue du politique par sa démarche impérieuse et son uniforme rassurant, puis sa proximité avec la population. Elle doit se rebeller face une autorité destructive du peuple et de l’Etat car il ne saurait y avoir un Etat sans peuple, tout comme l’existence de l’armée serait illusoire sans lui. C’est pour sauver l’Etat et la nation togolaise que l’armée doit créer les conditions d’un dialogue national qui nous évitera un nouveau crash politique et civil. Il faut que nos vaillants soldats s’affranchissent de l’autorité d’un général ou d’un colonel corrompu, le soldat qui n’est pas en état de soutenir l’éclat des yeux de son général ne soutiendra jamais l’éclat des armes de l’ennemi. Le soldat doit défendre la volonté du peuple en période de crise majeure dans laquelle nous nous trouvons de plus belle sous les Gnassingbé, et non être au service d’un seul homme: ce qui n’est pas loin d’être le cas aujourd’hui dans notre pays avec une instrumentalisation exponentielle de l’armée.


Notre pays le Togo doit retrouver son image et sa place jadis dans le concert des nations car il a trop souffert et continue de souffrir de ces responsables vils, nuls et bon à rien, qui continuent de le saigner à blanc en se servant de l’armée comme caution, un bouclier insolent mis à sa disposition.


Il est temps que l’armée prenne la responsabilité qui est la sienne pour libérer le peuple qui l’a vu naître. Ce peuple n’a jamais été ton ennemi et il ne le sera jamais car un adage Ewé dit : « Lorsqu’on un homme répond à un appel, il ne peut plus se cacher encore». Et c’est ce que toi en tant que soldat, tu es appelé à faire : Défendre ton peuple pris en otage, menacé et martyrisé, ta nation délabrée et ta patrie en danger d’extinction.


Si tu considères le sort réservé à certains de tes compagnons d’arme qui sont accusés à tort de fomenter un coup d’état et qui sont de facto éliminés de manière diverse, et que ceux qui ont de la chance croupissent à vie en prison, ce sous Gnassingbé-père que fils ; tu sauras qu’il est donc temps que tu mettes fin à cet imbroglio qui a trop duré.





En somme, nous sommes tout au moins convaincus d'une chose: «quelque soit la durée de la nuit, le jour vient», et aux soldats togolais, nous disons "courage et du courage""courage et du courage" ; et à l'instar d’Amadou Hampaté Ba que : « si la justice tarde à venir, c'est qu'elle est allée chercher un bon bâton pour mieux châtier le coupable ».

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