dimanche 20 mars 2011

Je Me Révolte, Donc Je Suis !

Si c’est à ce prix que nous devons reprendre le contrôle de notre avenir, de notre destin, au nom de la liberté et en l’honneur de ceux qui ont combattu et sont tombés sur le champ d’honneur pour que subsiste le Togo libre, alors révoltons-nous !

Révoltons-nous parce que la révolte est un sentiment noble qu’il faut savoir exprimer. Révoltons-nous à travers une révolte pacifique, celle prônée par le mahatma Gandhi, celle qui rend le son des armes inaudible mais porte bien plus loin que les balles de l’ennemi. La révolte est un acte de courage inaltérable qui constitue les prémices d’un changement d’idées, et la transformation d’une réalité désespérée en une réhabilitation certaine. La non-violence est la meilleure réponse à apporter face à une autorité en papier prête à brûler sous les flammes d’un feu qu’elle s’apprête elle-même à allumer.

Combattons de façon radicale ce pouvoir dont l’ultime projet est de continuer par vendre aux enchères l’esprit de la nation, et tous les efforts consentis par le peuple. Souvenons-nous du chant de la liberté dont parle notre hymne national. Il est temps d’entonner ensemble ce chant, cet hymne national patriotique, qui est et reste notre seul héritage commun. Il nous communique l’espoir et la vaillance qui nous libèrera des mains d’un gouvernement devenu sénile et autiste à toutes les revendications ? Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, sur nos forces endogènes et notre jeunesse, fer de lance de toute contestation révolutionnaire et populaire à travers les âges.

Mais alors, comment matérialiser notre révolte ?

Nous ne devons pas laisser le gouvernement organiser ce soi disant dialogue en étant juge et partie, sachant que la mascarade qui consiste à façonner de toute pièce des opposants artificiels et téléguidés ne marchera plus. Sinon comment comprendre la démarche en solo du CAR, qui a toujours brouillé les pistes et se précipite comme d’habitude, alors qu’il y a plus d’une année qu’un hold-up électoral a eu lieu sans que cette formation n’ait levé son petit doigt pour protester. Mais comme elle sait qu’à terme, il peut s’agir de gouvernement d’union dans lequel une place lui serait garantie, cette formation politique se frotte les mains et va se positionner comme si elle a quelque chose de sincère dans cette démarche à offrir si ce n’est l’éternelle apologie du ventre. Cette marchandisation de ce dialogue de la part du CAR, ne peut laisser indifférente personne? Cet opportunisme ne servira qu’à creuser les divisions déjà béantes au sein de l’opposition avec pour conséquence la cristallisation de la situation sociopolitique. Pourquoi devons-nous nous comporter ainsi au Togo, alors que nous prétendons défendre la cause du peuple ? Heureusement que le peuple est loin d’être dupe ! La seule solution pour fléchir le gouvernement serait la désobéissance civile, et comme nous l’avions publié avant, le temps est favorable tout comme l’actualité internationale. Point n’est besoin de s’embarquer dans un prétendu dialogue bancal sans feuille de route claire, qui servirait à légitimer une fois de plus l’imposture électorale du 4 mars 2010 et permettre au régime désavoué par tous les togolais d’avoir la main mise sur le pays, et museler aisément toute velléité contestataire.

Ainsi, nous exhortons tous les leaders politiques qui se réclament de l’opposition à prendre leur responsabilité vis-à-vis de la nation et de l’histoire de notre pays. Une ouverture du gouvernement avec la mise en place des conditions d’un véritable dialogue national inclusif serait indiquée, ce qui hélas est loin d’être le cas jusqu’à présent. Dès lors seule la logique du bâton s’impose pour sortir les autorités de leur autisme. La révolte populaire semble donc la solution, et les actes de désobéissance civile devront s’en suivre de façon ininterrompue.

Inutile de revenir sur la souffrance du peuple sans cesse décriée par nombre de togolaises et togolais sur les sites et dans les journaux, mais force est de constater que l’emmurement du pouvoir de Lomé 2 est au pinacle de ce que nous pouvons appeler l’« inhumanité raisonnable ». Le pouvoir de Lomé2 est tout à fait conscient du danger que représente un dialogue bancal et en solo au Togo et pourtant ne fait aucun effort pour qu’un véritable dialogue national inclusif puisse se tenir, privilégiant ainsi le rapport de force avec l’opposition au risque de sombrer définitivement la république.

Le pouvoir de Faure multiplie les provocations et les dérives face à la nation. Comme si le fait d’avoir hypothéqué le phosphate, le fer, l’or, le port autonome de Lomé, la douane et toutes les richesses du peuple togolais ne suffisait pas. Et l’esprit de la nation autrefois porté par nos héros légendaires des indépendances est aujourd’hui substitué par l’omniprésence du colonisateur et de la Franc maçonnerie !

Nous sommes conscients, nous Togolais, que les pratiques du pouvoir actuel ne nous grandissent en rien, nous sommes en régression économique et sociale permanente, et si nous continuons à être immobiles face à cette situation nous serons surpris du recul qu’aurait enregistré notre pays d’ici les cinq prochaines années. Nos enfants, nos petits enfants et ceux d’après seront voués à une vie de mendicité, quémandant ici et là quelques aides financières et alimentaires pour pouvoir survivre comme c’est déjà le cas dans certains pays du monde aliénés à une aide alimentaire chronique.
Le Togo n’est pas à l’abri d’un marasme économique sans précédent tant que nous aurons à la tête du pays des hommes politiques cupides incapables d’écouter ce à quoi aspire le peuple mais qui use de la politique de l’autruche. De notre argent, de l’argent du peuple, le gouvernement s’acharne à dépenser des millions pour s’acheter des armes, à construire des camps militaires et en nommant des officiers comme s’il se préparait à combattre un ennemi, et là résolument, la cible semble être le peuple Togolais.

Les togolais doivent reconnaître qu’il n’existe aucun manuel en librairie qui traite du « comment chasser un dictateur au pouvoir ». Que c’est le vécu quotidien propre à chaque pays qui détermine dans la Foi et la raison la méthode à suivre :

1- La lutte armée, le sabotage, les marches pacifiques, l’internationalisation de la lutte et surtout sa médiatisation, c’est la méthode de l’Anc de Mandela (Afrique du sud), et de la Swapo (Namibie),

2- Soulèvement patriotique et spectaculaire contre le dictateur Robert Guéi (Côte d’ivoire),

3- Désobéissance civile et soulèvement populaire contre Marc Ravalomanane (Madagascar),

4- Grève d’une frange du territoire suivie d’insurrection militaire et fusillade des forces de l'ordre à Nouméa (France),

En ce qui concerne notre lutte au Togo :

- La diaspora devra médiatiser la lutte en initiant des soutiens multiformes auprès des personnalités, des associations et institutions de tout acabit surtout auprès de celles qui sont en mal avec le régime de Lomé.

- Ne pas attendre un leader qui coordonnerait tout, c’est une impossibilité dans le cas actuel, chacun doit donner le meilleur et la mesure de lui-même au sein des cercles de réflexions et d’actions concrètes à constituer de partout.

- Il faut toucher la société civile du pays de résidence, et sur le territoire national les étudiants, les fonctionnaires, les zémidjans, bref tous ceux qui font la marche hebdomadaire à Lomé

Par exemple pour sensibiliser du monde, faisons des émissions radios, télé, distributions de tracts et d’images insupportables qui montrent le caractère violent et dangereux du régime de Lomé 2.

Mettre à profit chaque sortie publique tous azimuts. Utilisons les moyens qui drainent du monde, spectacles en continu et éclatés avec un panel d’artistes engagés et de renom, y invitez des personnalités reconnues pour leur prise de position, symposium littéraire contre la dictature au Togo.
N’oublions pas que tout changement est avant tout culturel, touchons le monde par des cérémonies spectaculaires, touchons les représentants de l’UE par le biais des eurodéputés connus pour leur engagement aux côtés du peuple Togolais profond.


Au Togo, encourageons la responsabilité de tout citoyen togolais de mettre le régime en difficulté selon l’avantage qui lui est propre. Sabotage dans l’anonymat… Il faut tout envisager : toute occasion qui fait de toi le résistant à quelque niveau que tu te trouves dans le pays. Désobéis et boycotte !

Faure Essozimna Kodjo Gnassingbé doit lutter avec un ennemi invisible, incolore et inodore, pour mettre hors d’usage ses moyens militaires et ces miliciens qui ont repris service ces dernières semaines. Il faut tout envisager et ne rien négliger pour entraver le bon fonctionnement de l’administration. Toutes les initiatives de nature à mettre en difficulté et paralyser le pays sont les bienvenues.

Il faut paralyser l’Etat, et n’attendez surtout pas un leader pour avancer les choses. Pour que le mouvement réussisse, il faut s’inscrire dans une dynamique de leadership collectif : tout le monde doit se sentir leader et initier des actions dans l’anonymat.

Nous ne croyons pas en la mobilisation générale spontanée, tout ira graduellement et crescendo car la peur de Faure Gnassingbé savamment entretenue depuis plus de 6 ans à pousser les racines de la défaite dans la conscience collective, c’est pourquoi rien ne réussit jusqu’alors.

Que chaque compatriote, chaque togolaise et chaque togolais intervienne dans cette lutte pour proposer ce qu’il croit possible et pratique pour l’avènement avant le 27 avril 2011 du changement et de l’alternance démocratique sur la terre de nos aïeux.



Egbé nyé dzanyi looo !!!


http://patriotesunis-kokose-angelo.blogspot.com/

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