samedi 11 février 2012

TOGO: Le Sergent Bawouna dénonce la torture et défie la CNDH






Il nous a plu de relayer cette publication de kaoci.com  sur la violation systématique des droits de l'Homme dans notre pays.



Le retard accusé dans la publication du rapport de la CNDH sur les allégations de tortures dans les locaux de l’ANR, continue par alimenter les débats. Condamné dans l’affaire de tentative de coup d’Etat, le Sergent Badabouwè Bawouna, dit attendre avec curiosité, la publication du rapport.

« Pour le moment, je ne souhaite pas citer les noms de mes tortionnaires. J’en ai déjà cité lors du procès et lors de la confrontation et j’attends le rapport », a déclaré le Sergent Bababouwè Bawouna, de la Garde présidentielle actuellement radié des Forces Armées Togolaises (FAT) suite à sa condamnation dans l’affaire de coup d’Etat. Pourtant, l’Avocat Général auteur de leur poursuite, avait reconnu à l’issue des débats, ne pas avoir suffisamment d’éléments étayant son implication dans la tentative dont Kpatcha Gnassingbé a été présenté comme auteur principal.

En marge d’une conférence de presse organisée par les Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) en prévision de la marche de protestation qu’elles organisent demain samedi 11 février, à Lomé trois anciens militaires dont le Commandant Olivier Amah ont dit leur détermination à Å“uvrer en vue du respect des droits de l’homme au Togo. « J’ai décidé de dire la vérité parce que, je ne voudrais plus qu’on traite quelqu’un de la sorte », a indiqué le Sgt. Bawouna qui dit avoir été torturé et vu d’autres détenus faire l’objet de traitements inhumains et dégradants, lors de sa détention. 



« Ce que je voudrais que tout le monde sache, c’est qu’on a suspendu des gens que moi-même j’ai vu. J’ai fait quatre jours enfermé dans une cellule sans manger. A un moment, nous étions cinq dans notre cellule. On a demandé à nôtre geôlier la permission de nous rendre aux toilettes, ce qu’il a refusé, nous obligeant à faire nos besoins à même le sol dans la cellule. On a passé la nuit avec et ce n’est que le lendemain que nous les avons ramassé avec nos slips que nous avons rincés après », a t-il témoigné.

« Les cas de tortures là-bas ( Ndlr : ANR), ce n’est pas un mythe », a affirmé le Sgt Bawouna qui dit y avoir été détenu pendant 15 mois, avant d’être transféré au Camp Gnassingbé Eyadéma, où il passera 17 autres mois en détention, dans une cellule sans fenêtre. « Je voudrais que tout le monde le sache, à l’ANR, nous y avons passé les 15 mois à dormir à même le sol avant que le CICR, ne nous achète des matelas », a-t-il révélé.

Le Sgt Bawouna qui clame toujours son innocence dans cette affaire d’attentat à la sûreté de l’Etat, dit attendre le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Sur instruction du Garde des Sceaux, Ministre des la Justice, la CNDH a ouvert des enquêtes sur les allégations de tortures à l’ANR dénoncées par les co-accusés de Kpatcha Gnassingbé, lors de leur procès. Alors que le président de la Commission, le juge Koffi Kounté avait déclaré que le rapport sera rendu public au plus tard le 27 janvier 2012, le rapport n’est toujours pas connu du public. Il serait selon une source proche de l’instance constitutionnelle de défense des droits de l’homme, remis au gouvernement. 



Autre rebelle clamant son innocence et sa détermination à se voir rétabli dans ses droits, le Cdt Olivier Amah. Ce dernier a fustigé les menaces de mort qui plane sur lui depuis ses sorties dénonçant les montages dont ils ont été victimes. Egalement d’origine Kabyè, l’élève gendarme Kao Atcholi qui se dit aussi victime dans cette affaire, a appelé les Togolais à se lever contre les injustices. « Je suis un frère à ceux qui m’ont torturé. S’ils ont pu le faire à un frère, ce n’est pas à une tierce personne qu’ils ne le feront pas », a-t-il dit.

La question des violations des droits de l’homme préoccupent une dizaine d’organisations des droits de l’homme qui ont appelé à une grande marche demain. A l’exception du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), les principales formations de l’opposition dont le FRAC et la CDPA ont appelé leurs militants à y participer massivement. 

Source: www.koaci.com, Lomé, le 10 Février 2012




1 commentaire:

patrice a dit…

bravo au courage de ces hommes qui dénonce la dictature du togo et les tortures ci je le pouvez je serais un mercenaire pour éliminée ces bourreau de l état togolais des criminel en puissance Patrice france